C’est pas tous les jours qu’on me verra chroniquer une comédie romantique alors profitez-en…
Jeune et jolie, Lanie Kerrigan a tout pour faire la couverture du magazine éponyme. Sa carrière de journaliste est en pleine ascension, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes avec son fiancé. Sauf qu’il ne lui reste que sept jours à vivre, lui apprend un SDF biclassé devin au détour d’une interview. L’incrédulité passée, Lanie se rend compte que c’est pas des conneries et qu’elle va crever pour de vrai. Dressant le bilan de son parcours et de son existence, elle se rend compte que sa vie, c’est de la merde, entre épanouissement personnel sacrifié sur l’autel de sa carrière et superficialité de tout ce qu’elle dit, fait ou pense.
Sorti en 2002, le film a été un bide en son temps et on comprend pourquoi : il s’agit d’une comédie romantique comme il en a été tourné un milliard de fois. Tout y est archi conventionnel : les personnages et leur trajectoire, les situations et leur enchaînement, l’héroïne qui s’interroge sur le sens de la vie pour se rendre compte qu’elle s’est fourvoyée et redresse la barre pour devenir une meilleure personne… Ajoute à ça une réalisation lambda de téléfilm et tu obtiens un film qui n’est pas mauvais, juste moyen en tout, donc insipide.
Tout est calibré au millimètre pour entrer dans le cahier des charges de la comédie sentimentale feel-good ultra classique, gnan-gnan à souhait et sans la moindre surprise. D’emblée, on sait comment l’histoire se termine et le faux suspense de la scène initiale fait long feu. De même, tout au long du film, les bons sentiments dégoulinent par tous les pores de la pellicule et les “péripéties” s’enchaînent sur le mode convenu : animosité des protagonistes, attirance, idylle, désastre, rabibochage, happy-end. Rien de nouveau sous le mièvre soleil de la collection Harlequin.
N’étant pas un adepte de l’eau de rose, je ne suis donc pas resté scotché à mon fauteuil par la tension du film. On ne passe pas non plus un moment désagréable, 7 Jours et une Vie occupe gentiment une heure et demie pour peu qu’on ne soit pas allergique aux vêtements roses. Honnête divertissement qui, sans faire attraper des crises de fou rire, se révèle relativement drôle.
On regrettera que le personnage incarné par Tony “Monk” Shalhoub ne soit pas plus présent au cours du film. Seul protagoniste haut en couleur autrement que par sa garde-robe et très bien interprété.
Sinon le reste du casting fait surtout acte de présence.
Angelina Jolie affiche une blondeur Marilyn, un brushing impeccable, une garde-robe de Barbie et un sourire Colgate (ainsi qu’une voix exécrable en VF), le tout demandant un petit temps d’adaptation pour s’y habituer. Je l’ai trouvée plutôt à l’aise dans son personnage, le problème n’étant pas son jeu d’actrice, mais bien son personnage justement. Trop bien écrit dans le genre horripilant, donc mal écrit en termes de cinéma, puisqu’on n’arrive pas à s’attacher à Lanie. On se prend souvent à penser que sept jours, c’est bien beaucoup pour ce personnage de pétasse tout en superficialité et oripeaux, et qu’elle aurait mérité de n’avoir plus que sept heures à vivre.
Donc au final, c’est ni bon ni mauvais, amusant par moments mais trop téléphoné pour rester dans les annales du cinéma. À voir surtout pour la scène culte où Angelina entonne Satisfaction avec une des voix les plus fausses de l’histoire de la chanson !