Robert Ludlum, c’est d’abord une poule aux œufs d’or. Quand même un des rares auteurs sinon le seul à avoir dans sa biblio plus de bouquins publiés post-mortem que de son vivant. Ses éditeurs s’en frotteraient les mains, si elles n’étaient pas déjà occupées à compter les biffetons que leur rapporte l’ami Bébert.
Si on ne peut pas nier à Ludlum un savoir-faire en matière de construction narrative, on ne peut non plus lui nier d’écrire plus ou moins le même bouquin à chaque fois. S’il ne fallait en retenir qu’un, ce serait La mémoire dans la peau, premier volet des interminables aventures de Jason Bourne et seul valable du lot. Tout Ludlum est dedans : espionnage, gentil héros solitaire en croisade contre le méchant reste du monde, manichéisme plein pot, brouettes de complots, magouilles, machinations, plans diaboliques, organisations secrètes, groupuscules mystérieux et hommes de l’ombre. Si tous les complotistes du monde se donnaient la main, ils n’arriveraient pas à la cheville de Bobby Ludlum.
On en arrive à La stratégie Bancroft, ultime ludlumerie publiée cinq ans après la mort de Robert dit “le Surcoté”, ultime aussi en termes de poil dans la main et d’autocaricature de sa production.
La stratégie Bancroft
Robert Ludlum
Le Livre de Poche
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