Twenty – Erich von Götha

Twenty
Erich von Götha

Twenty tome 1 Erich von Götha bande dessinée pour adultes

Après avoir eu du succès avec Les malheurs de Janice, une série BDSM historique interminable parce que répétitive, Erich von Götha remet le couvert avec Twenty, une série d’anticipation (sic), tout aussi interminable parce que tout aussi répétitive.
Déjà, pour l’anticipation, on oublie. En réalité, la série n’anticipe rien, ne contient aucun élément SF ni prospectif, juste elle est située en 2019, soit vingt ans dans le futur à l’époque de son écriture. Ça pourrait être un an, dix, cinquante, zéro, le résultat serait identique. Les gens s’habillent pareil, se coiffent pareil, ont les mêmes activités, logements, véhicules. Rien ne différencie l’an 2019 de 1999.

Twenty tome 2 Erich von Götha International Presse Magazine

Le premier tome se contente de raconter les aventures sexuelles de Twenty, un clone de Janice en moins bien dessiné. Jeune, blonde et très portée sur la chose, elle se tape des mecs par paquets de deux, quatre, dix tout le long de l’album. De temps en temps, elle se fait attacher et fouetter.
Pareil dans le tome 2.
Pareil dans le tome 3.
Pareil dans le tome 4.
La même scène de partouze avec Twenty au milieu reproduite sur les 250 pages de cette saga qui s’impose comme la plus barbante que j’aie jamais lue.
Et quand je dis la même, c’est littéral, pour ainsi dire de la photocopie : Janice, sur un canapé, jambes écartées, entourée par une bande de gars qui la bourrent par tous les trous. Elle ou une de ses copines – parfois les deux en même temps – mais comme tous les personnages féminins se ressemblent, on finit par confondre.
Je peux vous dire qu’il a pris cher, le canapé, au long de cette saga qui est à l’interminable ce que Dallas était à l’impitoyable.

Twenty tome 3 Erich von Götha Dynamite

Le tome 2 introduit une révolution sexuelle qui n’en a que le nom. Il n’y a plus de MST, donc les gens, sereins, forniquent tous azimuts, mais la thématique du sexe sans risques n’est pas exploitée.
Dans le tome 3, von Götha pousse le vice à se mettre en scène lui-même – en uniforme de chemise noire fasciste, parce qu’on n’est plus à ça près – pour proposer à Twenty de jouer dans l’adaptation ciné des Malheurs de Janice, puisqu’elle lui ressemble trait pour trait. L’aveu même que cette série n’est qu’un duplicata de l’autre… Et c’est reparti pour du Janice bis avec bas de soie, perruques poudrées, BDSM, tout l’arsenal déjà vu dans la série précédente. Merci la redite…
Enfin, le tome 4 avoue sa pauvreté d’inspiration en ressortant la vieille astuce du personnage qui se remémore ses souvenirs (donc du déjà vu) entre deux séquences oniriques (donc du nawak narratif).

Twenty tome 4 Erich von Götha Dynamite

Verdict : purge mal dessinée, redondante avec la série Janice, répétitive d’un tome l’autre, qui n’a rien à raconter et dont ne voit pas le bout, Twenty mérite à peine 1 sur 20 (et devrait donc être rebaptisée One).

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