Time Raider
James LeMay
Dynamite
Bianca Barros partage avec Lara Croft son métier d’archéologue et son physique de jeune femme athlétique étudiant les vestiges antiques tresse au vent. Dans le cas de Bianca, elle bosse aussi les fesses à l’air. J’ai dû rater le TD sur le dress code quand je suivais des cours d’archéo à la fac, parce que je ne me souviens pas que mes profs aient fait mention de fouilles naturistes.
Bref, dans ce comics, James LeMay livre une parodie de Tomb Raider doublée d’un porn-monster, puisque l’héroïne va se taper tout un tas de créatures improbables au cours de ses aventures.
Aventures est un bien grand mot, vu qu’on cherche en vain le scénario. Le pitch : Lara… enfin, son clone fouille une pyramide maya, s’empale sur un sexe dressé qui dépasse d’une dalle (tous les archéologues font ça, c’est bien connu). Ledit pénis appartient à un alien (parce que pourquoi pas), dont le petit frère va venir double-pénétrer Bianca (parce que pourquoi pas aussi). Et voilà donc notre éminente aventurière catapultée dans le temps et l’espace, parce que… Ouais nan mais faut arrêter le LSD, là… ‘Fin bref, magie du scénario qui n’en est pas un.
À partir de là, ce sera cinquante pages assez répétitives, puisque tous les épisodes reproduisent le même schéma : Bianca débarque à une époque, tombe sur un, parfois plusieurs personnages ou monstres (la momie de Mumm-Ra échappée des Cosmocats, Anubis, des hommes préhistoriques, le Minotaure, un mutant radioactif d’un futur post-apo…), fornique avec, puis direction un autre temps et un autre lieu (sans western ni nazis, contrairement à ce que la couv’ laisse entendre).
C’est marrant cinq minutes, on en fait vite le tour, faute d’une dose d’inventivité dans un chapitre ou l’autre. Le même canevas à l’identique, invariable, sans péripétie additionnelle. Et le plus beau, c’est que sur une trame aussi simpliste, LeMay réussit à foirer son coup et démontrer une fois de plus qu’il est le pire scénariste de la galaxie (cf. la saga Norse, de sinistre mémoire). Eh oui, le petit alien du début accompagne Bianca dans ses voyages temporels. Ou pas. Des fois, il est là, des fois non, comme si l’auteur oubliait ou se rappelait sa présence un coup sur deux. Oh bravo, comme dirait Sam Beckett de Code Quantum. Et en plus, cet alien, qui pourrait servir de ressort comique ou de sidekick, n’a plus aucune utilité passé son introduction. Il meuble juste des cases pour gagner de la place à pas cher et éviter de se casser la tête à dessiner autre chose de plus élaboré.
Le dessin fait le taf sans atteindre non plus des sommets délirants.