Sturmpanzerwagen A7V

Si l’Allemagne a marqué les esprits pendant la Seconde Guerre mondiale avec ses Panzer et sa doctrine blindée, on n’en dira pas autant de la Grande Guerre. La Teutonie se retrouva à la traîne, parce qu’elle ne croyait pas aux chars. Un seul modèle fut développé, dont une vingtaine d’exemplaires se virent déployés sur les champs de bataille à partir de la fin 1917 : le Sturmpanzerwagen A7V.
Gros avantage de ce modèle, on a vite fait de monter une collection complète des tanks allemands en usage pendant la Première Guerre mondiale. Une boîte suffit. Et il se trouve qu’elle existe sous la marque Cobi, référence 2989, 840 pièces au compteur.

Sturmpanzerwagen A7V Cobi 2989

Ce char n’est pas très joli, faut bien l’avouer, on est loin des lignes d’un Tigre, mais la faute en revient au modèle original, pas à Cobi. Après, l’A7V a quand même pour lui une silhouette caractéristique, genre de fer à repasser monté sur chenille, avec des faux airs de tank à vapeur du Reikland sorti de Warhammer. À défaut de beauté, il a une gueule, on ne peut pas lui enlever ça.

L’assemblage ne pose pas de difficulté. Trois gros sacs de briques, trois phases de montage, classique chez Cobi sur ce genre d’engin.
On commence par le fond du char la structure centrale avec le moteur et la soute à munitions. Dans un second temps, on continue avec les chenilles, le toit et les blindages avant et arrière. Enfin, on terminera avec la tourelle et le blindage latéral.

Sturmpanzerwagen A7V

Le résultat est on ne peut plus conforme à son modèle au moins pour l’extérieur. Le fabricant a pris quelques libertés pour l’intérieur, ce qui n’a rien de scandaleux, moitié parce que la plupart des gens n’ont de toute façon aucune idée de l’agencement des entrailles d’un A7V et moitié parce qu’il a fallu faire des concessions eu égard à l’échelle de reproduction qui n’autorise pas des tonnes de détails.
L’intérieur sera toujours accessible par la suite, les flancs de l’engin étant constitués de panneaux qui pouvent se soulever. On y perd un peu en solidité par rapport à d’autres modèles que j’ai pu passer en revue (R35, Tigre, StuG), indestructibles à moins de taper dessus au marteau, mais l’A7V n’est pas non plus en mousse. Il demeure manipulable sans tomber en morceaux et des gamins peuvent jouer avec sans le pulvériser en trente secondes. Rien à redire, donc, de ce côté.
Par contre, on s’étonnera de la dégaine de la figurine. C’est soldat du Reich, jusqu’ici no problemo. Accompagné d’un berger tout aussi allemand que son maître, bon. Mais pourquoi un infirmier ? C’est quoi le lien avec un char d’assaut ? L’A7V n’est pas une ambulance blindée, on aurait plutôt vu un tankiste. La présence de ce toubib est et restera un mystère. Le choix de l’avoir équipé d’un drapeau XXL qui déséquilibre la figurine laisse aussi perplexe. C’est le seul défaut de la boîte, que son contenu ne soit pas raccord à tous les niveaux. La minifig a au moins le mérite de l’originalité, le personnel médical étant rare dans les sets militaires.

Cobi Sturmpanzerwagen A7V

Bilan : mis à part sa figurine incohérente, c’est un chouette modèle, pas trop onéreux (entre 45 et 50€), d’excellente qualité et qui fera bonne figure sur une étagère ou dans un affrontement avec le Mark I britannique.

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