Le set 71457 de la gamme Dreamzzz promettait du lourd sur le papier.
Au final, faudra se contenter d’un “mouais” pas super convaincu.
Dommage.
La dégringolade démarre dès le nom de la boîte. Pégase est par nature un cheval volant, donc merci la redite de “Pégase, le cheval volant”. Pégase, tout court, signifiait la même chose.
La tronche du canasson ne correspond pas du tout à celle de Pégase, qui est blanc avec des ailes en plumes. Là, on a un cheval noir, avec des ailes de dragon ou de chauve-souris. Pour la ressemblance, zéro.
Enfin, Pégase n’a jamais eu de corne sur le front. Et un bidet avec une corne en plein milieu de la gueule ne s’appelle pas un cheval mais une licorne.
La boîte devrait donc s’intituler “Pas du tout Pégase, la licorne volante”.
Côté contenu, moins de 500 pièces pour plus de 50 balles, ça pique un peu au plein tarif, raison pour laquelle je ne l’avais pas acheté au moment de sa sortie il y a deux ans. Le prix brocante à hauteur de 10 balles passe beaucoup mieux.
Les gentils alignent deux figurines : Nova en pyjama est destinée à zoner dans une cage volante, tandis que Zoey viendra la délivrer. Soit le même enjeu que les sets du monstre-cage et de Z-Blob, ce qui est pour le moins répétitif. Sans compter que la rapt d’enfants comme thème de la gamme, on a vu moins glauque et on n’ose imaginer à quoi les ingénieurs Lego passent leur temps libre pour que des idées pareilles leur semblent pertinentes et vendeuses.
Pour l’aider dans sa quête, Zoey dispose d’un lot de briques qui permettent au choix de l’affubler d’ailes de papillon ridicules ou de la doter d’une monture volante qui a des airs de ressemblance avec un faucon-dragon de Burning Crusade. Encore une fois, comme pour le monstre-cage ou le lapin sous acide, la possibilité d’opter pour l’une ou l’autre construction ne convainc pas. On aurait aussi aimé un pied transparent pour la bestiole, histoire de donner l’impression qu’elle vole, plutôt que devoir se contenter de la poser sur le bide
Chez les méchants, on a sorti les grands moyens avec une cage volante, un mini-mob incapable de tenir debout parce que déséquilibré par le barda sur son dos (bravo, les concepteurs…), le roi des cauchemars (un genre de Sauron qui aurait piqué à Saroumane sa couleur fétiche) et une licorne volante. On peut varier les poses de cette dernière grâce aux articulations des pattes, mais si on veut que les quatre sabots reposent à plat au sol, on n’a in fine qu’une seule position possible. Au rang des fausses bonnes idées, la selle et les ailes sont détachables pour devenir un trône volant. Disons qu’il vole tant qu’on le garde en hauteur dans la main, parce que le poids et les dimensions du machin l’empêchent de s’appuyer sur les côtes censées servir de pattes : il tombe, pas moyen de le faire tenir. Double échec, puisque même sur le dos du canasson, les ailes ne restent pas en place, accrochées qu’elles sont par deux tenons insuffisants pour assurer une fixation correcte.
Résultat des courses, on a une licorne qui a de la gueule tant qu’on n’y touche pas et se démantibule au moindre contact. Tout le set est plein de bonnes idées de départ mais s’avère desservi par une réalisation bancale qui laisse un arrière-goût d’amateurisme.
