Or donc, après une édition 2019 épique, le partenariat entre les Halliennales et Un K à part est reconduit pour 2020 au terme de fructueux échanges, tractations, complots, dessous de table, épreuves de valeur dignes des travaux d’Hercule, ainsi que quelques accidents malencontreux dans les escaliers pour éliminer la concurrence. En attendant que mon irrésistible charme picard me vale d’apparaître en couverture du magazine Vogue, les préparatifs de la prochaine saison des Halliennales sont en cours dans l’arrière-boutique du blog. J’y travaille d’arrache-pied, raison pour laquelle on ne voit pas mes guiboles sur la photo.
La photo officielle fournie au salon. C’est l’unique photo de moi dont je dispose. Si, si, je vous jure, je n’en ai pas d’autres.
La question m’a été souventefois posée depuis les premiers articles mis en ligne sur ce blog : comment je rédige mes chroniques ? La plupart du temps, je réponds “au clavier”, parce qu’on ne m’appelle pas monsieur Littéral pour rien. En vrai, la réponse serait plutôt “ça dépend”, sauf que personne ne s’en trouve plus avancé. Or donc aujourd’hui, je vais tenter d’expliquer comment je m’y prends pour écrire ces petites merveilles qui ont assuré ma réputation mondiale voire intergalactique.
Depuis tout petit, la guerre me fascine. C’est elle qui a déterminé mon intérêt pour l’Histoire, donc mon cursus universitaire, dès l’âge de six ans ! La faute à mon premier contact avec la guerre de Troie via Les plus belles histoires de la mythologie. De cette période naïve, bercée par la vision romancée, esthétisée et héroïsée de la littérature aussi bien que du cinéma, il me reste une collection de petits soldats au 1/72, soit quelques milliers de bonshommes en plastique. L’Histoire, comme je disais, a très vite pris le relais de la fiction pour me ramener à la réalité de la boucherie guerrière. Cela dit, je demeure toujours aussi fasciné par la chose, faute d’avoir saisi le sens profond de cette capacité humaine à s’étriper pour un oui, pour un non. Ça dépasse l’entendement, j’espère pouvoir comprendre un jour… En attendant, tiré de mes lectures, voici un florilège de titres sur le sujet, qui présenteront un intérêt pour ceux qui veulent étoffer la culture générale, pour les étudiants en histoire ou encore pour les auteurs (en historique ou fantasy) en mal d’ouvrages documentaires. Nous partons à la conquête de : – Le modèle occidental de la guerre (Victor Davis Hanson) – La forteresse de Rhamnonte (Jean Pouilloux) – La guerre dans l’Antiquité (Yvon Garlan) – Recherches de poliorcétique grecque (Yvon Garlan, le retour) – La guerre au Moyen Âge (Philippe Contamine) – Histoire de l’armée allemande 1939-1945 (Philippe Masson)
À la guerre, le général qui l’emporte… ben ça dépend. Des fois, c’est celui qui a la plus grosse armée, d’autres fois celui qui aura la mieux équipée, parfois ce sera une question de moral des troupes ou d’audace dans le plan tactique. M’enfin, dans la majeure partie des cas, on notera que le vainqueur a potassé son sujet avant de débarquer sur le champ de bataille et que les touristes ne font pas long feu. Dans le chaos de la mêlée, le mieux préparé fera preuve d’adaptation quand son dilettante d’adversaire se contentera de recourir à une improvisation brouillonne et peu efficace. “Place au combat !” comme dirait BatBaileys.
L’art de la guerre Nicolas Machiavel Robert Laffont
J’avais adoré le festival Atrebatia escales imaginaires, découvert l’an dernier (voir mon compte-rendu de cette folle épopée). Grosse envie de remettre le couvert en 2020 ! Les grandes lignes de l’opération Fredix l’irréductible Gaulois se précisent, puisque le plan de bataille vient de s’enrichir d’un oppidum pour la nuit et d’un quadrige pour me rendre à Arras (pas conduit par n’importe qui en plus, mieux que Ben Hur !). Ce sont donc deux jours complets de festival qui m’attendent les 22 et 23 février prochains sur le thème “Envolées celtiques”. (Edit : suivez le guide vers le carnet de bord de l’édition 2020.)
Fais-moi taire si tu peux ! Sophie Jomain HarperCollins &H
Si Sophie Jomain avait placé son histoire dans l’univers de Highlander, le résultat aurait été une micro-nouvelle. Loïc, l’empêcheur de se marier en rond, aurait rencontré Connor MacLeod (du clan des MacLeod, préciserait cet immortel La Palice) et lui aurait balancé la phrase fatale : fais-moi taire si tu peux ! Chose à ne pas dire à un type armé d’un katana et passé maître dans l’art de la décapitation. Couic, couic, quickening. Adieu, veau, vache, cochon, tête et Loïc.
Rien de plus facile que de faire taire quelqu’un quand on est fleuriste : il suffit de lui trancher la langue au sécateur.