Pompant sur Saw qui pompait sur Cube, Nine Dead se propose d’enfermer ensemble des gens qui n’ont a priori rien à voir entre eux (sauf qu’en fait, si, mais c’est pas un scoop) et de les déglinguer pour occuper le temps en attendant d’empiler dans ses dernières minutes des twists plus WTF les uns que les autres. Tout ça pour n’avoir en vérité rien à raconter.
La chronique complète pourrait tenir dans la seule phrase d’intro, mais je vais me mettre au diapason du film et continuer à le dézinguer alors que je n’ai pas grand-chose de plus à dire.
Nine Dead marche sur les traces de Saw qui suivait la lignée de Cube. Son histoire de tueur-masqué-moralisateur-qui-enlève-des-gens-pour-les-enfermer-dans-une-pièce-glauque-éclairée-au-néon le classe d’entrée parmi les ersatz de son grand frère, dont il ne semble pas se distinguer de prime abord. De second abord non plus, à dire vrai.
L’intrigue tient sur un timbre-poste, les péripéties sont téléphonées, les révélations abracadabrantes, l’ensemble capillotracté à se demander comment on a encore des cheveux sur le crâne quand on arrive au générique de fin.
La réalisation ne rattrape pas le désastre. Au moins, on échappe aux effets de style tape-à-l’œil, mais c’est pour tomber dans l’excès inverse. Caméra posée, pouf, on filme, point. Une platitude qui ferait passer la géographie de la Belgique pour des montagnes russes.
Casting à l’avenant : tout pourri. Les personnages se limitent à une galerie de clichés, leurs interprètes offrent des prestations allant de médiocre à merdique.
Entre son concept réchauffé, sa réalisation mollassonne, ses persos sans intérêt et ses piètres acteurs, Nine Dead a tout du mille-feuille au caca : aucune couche ne vient sauver le goût de l’ensemble, elles sont toutes dégueu.
