Enfilez vos blousons de cuir, enfourchez vos bécanes, on part à la découverte du set Lego n°76245 : le robot et la moto de Ghost Rider !
Vroum !
Si vous ne connaissez pas Ghost Rider, le gars est un personnage Marvel qui se promène à moto, crâne au vent vu qu’il roule sans casque, ni peau, ni muscles sur la tête, avec en prime la tronche flamboyante. Il a été incarné à l’écran par Nicolas Cage en 2007 dans le très moyen film éponyme, puis dans sa suite en 2012, Ghost Rider 2 : l’esprit de vengeance, parfait nanar où l’acteur est en roue libre dans tous les sens du terme.
À la base, je ne prévoyais pas d’acheter cette boîte qui me laissait très dubitatif. Perplexe devant le concept d’un engin trop grand pour une fig qui doit d’abord monter dans un robot pour ensuite s’installer derrière le guidon. Les photos que j’avais pu voir ici et là ne laissait entrevoir qu’un mecha pas bien terrible affublé d’une minuscule tête de fig et juché sur une moto disproportionnée. Et puis bien sûr la douche froide du tarif a achevé de me dissuader : 35€ pour 264 pièces. Hors sol ! Ne l’achetez pas à ce prix plus prohibitif qu’Eliot Ness. Ce set vaut 25 balles, pas davantage.
Retournement de situation, c’est à l’arrivée le prix qui m’a convaincu de l’acheter, parce qu’emballage abîmé donc set soldé à 50%. Ce qui soit dit en passant revient à dire que la boîte en carton est facturée 17,50€. Et démontre dans la foulée l’amplitude des marges du fabricant et des revendeurs : s’ils peuvent te le fourguer à moitié prix, c’est qu’ils sont encore gagnants, donc que le produit est vendu au prix public plus du double de sa valeur.
Bref, pour ce coût modique, on aurait tort de se priver. La minifig de Ghost Rider m’intéressait, parce que j’aime bien le personnage, et vu son coût à l’unité sur eBay, Bricklink ou ailleurs, acquérir à demi-tarif la boîte complète avec les briques en prime était plus avantageux. D’autant que je me voyais recycler les pièces sans problème vu ma consommation de gris et de noir, teintes qui composent 90% de l’inventaire.
Nouveau retournement de situation – quelle intensité dramatique, mes amis ! –, je vais garder le set en l’état ou à peu près.
Comme souvent, l’ouverture de la boîte est suivie d’une descente de mine, avec l’impression d’être tombé sur un lot défectueux auquel manquerait un sac de briques sinon deux. Ça fait peut-être envie de loin, les boîtes XXL, mais au final t’es plus déçu qu’autre chose en voyant le contenu qui paraît bien pauvre et perdu dans son contenant.
On démarre par le montage de la figurine. Elle en jette !
Ensuite, le mecha. Assemblage pas palpitant, répétitif parce que symétrique (rien ne ressemble plus à un bras droit qu’un bras gauche, idem les jambes).
Détail bien vu, les points d’attache qui permettent de fixer la chaîne de la fig sur son robot.
Par contre, pas emballé par les pièces tout d’un bloc qui forment les membres et leurs articulations, qui n’articulent donc rien du tout. Sans genoux ni coudes fonctionnels, ce mini-Goldo manque de dynamisme, condamné à rester figé dans des poses très limitées.
La machine obtenue est simpliste mais fonctionne bien dans son rendu, je m’attendais à pire.
Une fois le pilote installé à bord, la tête n’est certes pas très grande par rapport au reste du corps mais sans choquer non plus.
Donc une bonne surprise que ce mecha minimaliste qui, sans faire d’étincelles, ressemble à quelque chose alors que je n’en espérais rien de bon.
Dernière étape, la moto, plus intéressante à monter. Le vroum-vroum final a une sacrée gueule, même si certains coloris auraient pu être améliorés. Plusieurs pièces auraient gagné à être présentes dans une teinte métallisée plutôt que du simple gris. Et surtout, on se demande encore une fois pourquoi dès qu’il est question de pièces Technic, Lego s’obstine à les fournir aussi bariolées que possible, ici en rouge, bleu et jaune. La plupart finissent cachées, donc pourquoi pas ? Mais les autres ? Sur cet bécane comme un tas d’autres engins, on se retrouve avec des pins bleus apparents. Pourquoi vous faites ça ? C’est moche. En plus, ces pièces existent en tout un tas de coloris, entre autres le gris et le noir, qui auraient été plus pertinents dans le cas qui occupe. Bref, j’ai remplacé au fur et à mesure de la construction par les tons appropriés en tapant dans ma réserve.
Le résultat est une bécane qui en jette avec sa pièce tampographiée à l’avant et ses flammes à l’arrière, pourvue en prime d’un crochet pour fixer son pilote sans qu’il dégringole à tout bout de champ. L’engin est de belle taille et c’est là qu’en effet, la tête de la fig détonne par rapport au reste. La petite tronche sur le corps du mecha, qui lui-même n’est pas bien grand au regard de la moto tout en longueur, paraît minuscule et accouche d’un effet plus comique qu’impressionnant. Faudra donc que je bricole un casque à l’échelle du robot pour corriger ce défaut.
En tout cas, pour un set qui me faisait craindre le pire, c’est une bonne surprise de voir que le rendu final tient la route. Sans être la pièce de collection du siècle, l’ensemble a de l’allure et, casque du mecha mis à part, je ne me suis pas senti des envies de le bidouiller de tous les côtés pour l’améliorer une fois terminé. Bonne pioche, donc, en tout cas en promo. Plein pot, il ne serait que pas mal, sans plus, avec une pilule tarifaire dure à avaler.
