Il est nase.
Voilà, comme ça, c’est dit d’entrée.
Ce set est le premier d’une série de quatre. Chacun sera offert pour la modique (sic) somme de 200€ de commande sur le site de Lego. Soit 800 balles au total pour quatre façades. On ne connaît pour l’heure que la première de ces boîtes, le magasin de fleurs (réf. 40680). C’est pas très joli à exposer, ça n’a aucune utilité pour jouer vu que le “bâtiment” n’est pas à l’échelle des minifigs. On se demande donc quel est l’intérêt de ces bidules, surtout à ce tarif prohibitif.
Clairement, si vous envisagez de passer commande juste pour avoir ces sets, vous êtes soit très, très riche à ne plus savoir quoi faire de votre pognon, soit très, très con. Voire les deux, l’un n’empêche pas l’autre (les deux traits vont même très bien ensemble, en fait).
Perso, j’avais une commande en vue – la ville médiévale – et comme le montant atteignait le seuil, j’ai récupéré le fleuriste par défaut, juste parce que je remplissais le critère d’éligibilité. Sans fleuriste à la clé, j’aurais passé la même commande. Et si j’avais eu le choix parmi plusieurs sets au lieu de me voir imposer celui-ci, j’aurais pris autre chose. Bref, j’en voulais pas au départ, je l’ai eu quand même à l’arrivée.
Tant qu’à l’avoir récupéré, je l’ai monté. Pour le démonter après et verser l’inventaire dans la réserve de pièces. Beaucoup de temps perdu pour pas grand-chose, puisqu’il n’en sortira que cette review dont la rédaction ne me motive pas plus que ça…
À l’issue du montage, on obtient un magasin de fleurs, pour ça au moins on n’est pas volé.
Par contre, l’échelle est au deux tiers des figurines, donc pas moyen de l’intégrer dans du City ni quoi que ce soit d’autre. On ne peut rien faire de ce machin à part le poser sur une étagère où il prendra la poussière.
L’esthétique est bof. La faute à une surcharge florale délirante. C’est plus un fleuriste, c’est l’attaque des plantes carnivores. Au bas de la devanture, la rangée la plus avancée de fleurs est de trop. Être allé jusqu’à coller une fleur sur le réverbère, too much aussi. Trop de plantes grimpantes sur la façade. Tout se touche et se chevauche, un vrai chaos où rien ne ressort.
L’étage se sépare. Pourquoi pas ?… Mais aussi pourquoi ? Nan, parce que d’habitude, pouvoir dissocier les étages permet soit de modifier l’aménagement pour moder les intérieurs, soit d’y faire évoluer des minifigs. Sauf que l’échelle rikiki ne permet aucune modif du mobilier, vu qu’il n’y a pas la place. Quant aux figurines, y a pas la place non plus et y en a pas à la taille requise, les persos classiques sont trop grands. Donc le bâtiment se sépare en deux parties sans que ça ait le moindre sens ou la moindre utilité.
L’étage… Une pièce d’habitation, mais sans habitant parce que pas de fig adéquate. Donc aucun sens. Mobilier liliputien au point qu’il est plus symbolique qu’autre chose, la palme revenant à la kitchenette à gauche figurée par un socle blanc, une tile 1×1 grise qu’on suppose être un évier, une noire pour une plaque chauffante et deux blanches pour un plan de travail. À ce niveau d’absence de détail, ça pourrait tout aussi bien être un piano de l’espace ou une sculpture d’art contemporain. Plutôt qu’accoucher d’un étage qui n’a aucun sens, il aurait mieux valu ne faire qu’un rez-de-chaussée à l’échelle des minifigs. L’inventaire n’aurait pas été changé de beaucoup ni dans son nombre de briques ni dans leur forme et on aurait pu glisser la boutique dans un diorama City.
Moche, surchargée, inutile, trop petite et super chère à acquérir, cette édition limitée vend du rêve…