Dix-sept à dix-neuf volumes selon les bornes retenues pour délimiter le sujet. En tous les cas, cette collection de fringues et de flingues a fait date et reste dans toutes les mémoires de ceux qui l’ont connue.
Le costume et les armes des soldats…
Liliane & Fred Funcken
Casterman
Sont sortis chez Casterman au cours des années 60-70 un total de 17 volumes couvrant l’Antiquité à nos jours, avec une concentration notable sur le XIXe siècle (6 tomes) et les deux guerres mondiales (5 tomes). C’est le cœur de la collection telle que je l’ai lue quand j’étais gamin. La bibliothèque derrière chez moi les possédait tous, j’ai passé des heures à les feuilleter. Et bizarrement, quelques années plus tard, j’atterrissais en fac d’histoire, où je me suis spécialisé sur les questions militaires. Une coïncidence, sans doute…
- Le costume et les armes des soldats de tous les temps (2 tomes)
- Des pharaons à Louis XV
- De Frédéric II à nos jours
- Le costume, l’armure et les armes au temps de la chevalerie (2 tomes)
- Du VIIIe au XVe siècle
- Le siècle de la Renaissance
- L’uniforme et les armes des soldats de la guerre en dentelle (2 tomes)
- L’uniforme et les armes des soldats du Premier Empire (2 tomes)
- L’uniforme et les armes des soldats du XIXe siècle (2 tomes)
- 1814-1850
- 1850-1900
- L’uniforme et les armes des soldats de la guerre 1914-1918 (2 tomes)
- L’uniforme et les armes des soldats de la guerre 1939-1945 (3 tomes)
- L’uniforme et les armes des soldats des États-Unis (2 tomes)
Viennent s’ajouter un tome dédié aux Grenadiers à pied de la Garde Impériale aux éditions Funcken et un autre consacré aux Soldats de la Révolution française chez Hibou. À noter que ledit Hibou a réédité une partie des titres dans les années 2010.
À l’origine, la collection s’adresse au jeune public dans une optique de vulgarisation. Ça, dès qu’il y a des images, dans la tête des éditeurs, c’est forcément pour les gamins et les adultes sont exclus de l’équation. En vérité, même les grands y trouveront leur compte, des passionnés d’histoire militaire aux figurinistes.
Les illustrations sont d’excellente qualité et restent encore aujourd’hui un must. Les textes qui les accompagnent sont documentés et fiables.
On regrettera que l’antiquité soit très peu traitée, survolée à l’occasion de quelques pages dans un seul volume. À l’inverse, on ne peut que saluer l’excellent traitement du XIXe siècle, souvent laissé de côté, éclipsé par le Premier Empire en amont et la Première Guerre mondiale en aval. Constat identique avec les États-Unis à la même période, trop souvent limités dans la tête du grand public à d’hollywoodiennes Tuniques Bleues et, à l’occasion de la guerre de Sécession, quelques touches de gris en plus. Les deux opus sur la question permettent d’affiner cette vision très partielle.
Si la collection est pas mal recherchée aujourd’hui, on n’est pas sur de l’incunable non plus. On en trouve assez facilement d’occasion à des prix en général raisonnables (15-20 balles, c’est correct ; 30 balles, ça passe encore ; au-delà, c’est du vol qualifié).