J’avais hésité à m’acheter à sa sortie il y a deux ans le set 71453 “Izzie et Bunchu le lapin” de la gamme Lego Dreamzzz. Je trouvais le machin assez farfelu pour mériter l’attention mais débourser 21 balles juste parce qu’il me faisait marrer, ça me semblait un peu cher les cinq minutes de rigolade.
Coup de bol lors d’une réderie au printemps de cette année, une pleine caissette de Lego Dreamzzz n’attendait que moi pour se faire rafler : 40 balles pour cinq sets – celui-ci, le 71455, le 71457, le 71458 et un doublon, Z Blob que j’avais déjà – complets en termes de briques et de figs, avec les notices, état neuf, quand il aurait fallu payer le quintuple aux prix fort. Dans le lot, le fameux lapin, qui m’est donc revenu à 4€.
Ce lapin, voire la gamme Dreamzzz dans son ensemble, laisse toujours planer le doute sur la consommation d’hallucinogènes au sein de la maison-mère danoise. Les ingénieurs de chez Lego semblent avoir une vision bien à eux du monde des rêves et de ce que les enfants peuvent bien imaginer dans leur sommeil. Perso, je trouve qu’on se rapproche plutôt de visions sous LSD ou en plein delirium tremens.
Nous avons donc ici un lapin tout ce qu’il y a de normal. Il mesure cinq fois la taille d’un humain, affiche une couleur bleue rehaussée de touches saumon, et se déplace sur des rollers qui crachent des flammes de quatre mètres de long. Un lapin comme on en croise tous les jours, quoi.
Histoire de bien enfoncer le clou du délire, une légère variante de construction permet de le combiner avec une abeille en remplaçant sa queue par une arrière-train jaune et noir pourvu d’un dard.
Je pense qu’à un moment, va quand même falloir songer à arrêter la drogue, les gars. Ça se voit, là, que vous êtes défoncés.
‘Fin bon, le résultat est rigolo, c’est déjà pas mal. Comme je ne regarde pas le dessin animé qui sert de base à cet univers de briques, je ne jugerai pas de la ressemblance entre l’original et la copie.
Niveau figurines, on se contentera d’Izzie, qui ressemble de loin à un genre de Sonja la Rousse pas rousse et plutôt portée sur le bleu-violet. En guise de méchant, un Grimspawn, mini-machin de cauchemar avec un casque de chevalier noir (normal, toujours). En bonus, la version lapin en peluche de Bunchu, que je caserai dans la chambre à coucher de la Batcave pour éviter de paumer la pièce.
Je suppose que pour un gamin ou une gamine qui regarde la série d’animation, ce genre de boîte peut faire le taf un moment. Ou peut-être que non, puisque la personne à qui j’ai acheté le lot m’a dit qu’elle avait monté elle-même les sets, faute d’intérêt de ses gosses pour la construction, et qu’ensuite, ils n’avaient jamais joué avec. Une gamme qui plaît, donc…
Pour ma part, depuis le temps que je lorgnais sur un des lapins débiles du catalogue Lego (y a ceux de Pâques aussi, qui sont pas mal dans leur genre), je suis content d’avoir déniché cette bestiole sous acide, surtout à ce prix rikiki.