Le canal officiel des Halliennales a eu l’idée géniale de m’interviewer pour présenter le blog, le stand que je monte au salon du 5 octobre prochain et les trois auteurs invités à la table Un K à part (Tiphaine Croville, Olivia Lapilus et Stéphane Melin).
Je reproduis ici cet entretien exclusif, dont vous trouverez l’original sur le site des Halliennales.
Un K à part en quelques mots, c’est quoi ?
Version officielle, Un K à part est un blog littéraire. En vérité, les voix dans ma tête m’ont confié une mission : répandre la folie sur les internets en utilisant mon blog comme un vortex vers la douzième dimension.
Entre deux délires à base de Photoshop ou de Lego, je parle de mes lectures, très axées littérature de genre (polar et SFFF en majorité). Les chroniques de romans sont à mon image : tout en longueur et pleines d’humour.
Depuis combien de temps participez-vous, en tant que visiteur, aux Halliennales ?
Depuis jamais. En fait, dès mes premières Halliennales en 2016 je me suis retrouvé enrôlé comme bénévole à aider à la mise en place la veille du salon (après on viendra nous dire que l’esclavage a disparu en France…). Ça vient sans doute de mon habitude de cuisiner de la pâtisserie, j’aime mettre la main à la pâte.
De quelle manière votre statut de visiteur s’est-il transformé en bénévole, puis blogueur ? Ou étiez-vous blogueur avant ?
Je traîne mes guêtres sur le Net depuis 2004, bien avant la naissance des Halliennales. À l’époque, le monde était en noir et blanc, les dinosaures gambadaient dans les prairies, Maxime Gillio portait des couches-culottes et je lançais mon premier site. D’autres ont suivi, sur le cinéma, le Japon, toujours sur un mode déjanté, et enfin le très sérieux (hum…) Un K à part à partir de juillet 2016.
Aux Halliennales 2016, comme je disais, je filais un coup de main à l’installation comme bénévole. Comme je parlais avec enthousiasme du festival sur le blog, les organisateurs m’ont proposé de devenir blogueur partenaire pour l’édition 2017. En 2018, j’avais l’honneur de rejoindre le jury du prix du salon. Inarrêtable conquérant, je monte cette année un stand d’exposant. En toute modestie, je suis l’Alexandre le Grand des Halliennales. L’an prochain, je vise le fauteuil d’empereur de l’univers, un poste à la mesure de mes chevilles.
Comment vous est venue l’idée de tenir vous-même un stand et d’y inviter des auteurs ?
Le stand est la synthèse de plusieurs idées et cogitations. Monter une opération de mécénat liée aux Halliennales me trottait dans la tête depuis un moment. Après, j’avais envie de soutenir concrètement des écrivains, au-delà des quelques centimes de droits qu’ils touchent quand j’achète un de leurs bouquins. Pour moi, mettre en avant les livres et les auteurs, c’est ça être blogueur littéraire, pas juste faire son cake sur les réseaux sociaux ou jouer les stars à deux ronds sur des selfies en salon. Le hashtag #payeTonAuteur et les revendications concernant la précarité économique des auteurs ont aussi pesé sur mes réflexions (quand on dit que les places sont chères en salon, ça vaut au propre comme au figuré). Et cetera, et cetera… un tas de choses se sont télescopées et, tilt, l’idée du stand Un K à part aux Halliennales est née : un bout de table, trois places à proposer, prise en charge complète des invités. L’occasion d’être Bruce Wayne ET Batman en même temps.
Pourquoi votre choix s’est porté sur ces trois auteurs en particulier ?
Mon premier choix de casting portait sur Homère, Chrétien de Troyes et Mary Shelley, mais Sophie Jomain – qui a été de très bon conseil pendant les préparatifs de l’opération – m’a dit qu’ils risquaient de ne pas être disponibles. Soi-disant qu’ils seraient morts… Mes premières Halliennales, c’était pourtant plein de zombies et ça ne dérangeait personne. Enfin bon… J’ai réfléchi et passé en revue 83 critères de sélection littéraires, relationnels, logistiques, financiers, pratiques…
Le nom de Tiphaine Croville est sorti tout de suite de mon Choixpeau magique. Sa trilogie Phitanie a été une belle découverte littéraire et un gros coup de cœur. De cette rencontre autour d’un livre et d’une tarte aux fraises est née une amitié, construite à coups de fous rires, grimaces, pâtisseries, soutien dans nos activités respectives d’écriture. Une belle plume, un pur concentré de bonne humeur (et de nitroglycérine) en salon, what else ?
Avec Stéphane Melin, on se connaît virtuellement depuis un appel à chroniques pour sa série L’Appel des Éléments. J’avais été impressionné par la qualité éditoriale de son livre, loin du cliché sur l’amateurisme de l’auto-édition : des professionnels à la correction, à l’illustration, à la mise en page. Chapeau ! Là-dessus, Stéphane n’est pas le dernier quand il s’agit de se marrer et c’est indispensable en salon (il rigolera peut-être moins quand il découvrira le bizutage du festival…).
Olivia Lapilus, je l’ai rencontrée l’an dernier… aux Halliennales (“comme par hasard” diraient les complotistes). Très chouette rencontre, bon contact, bon feeling, beaucoup d’humour, ce qui tranchait avec le ton tragique de Prophétie, le premier tome de sa série Le Voyageur Bleu. Mon côté Jean-Claude Van Damme a apprécié le grand écart entre l’auteure enjouée et l’œuvre dark.
Au final, trois auteurs en or, trois personnes adorables. Ensemble, nous sommes les quatre K-valiers de l’Apocalypse.
Un mot pour ceux qui hésiteraient encore à venir aux Halliennales ?
Hallennes sera the place to be le 5 octobre. Des dizaines d’auteurs plus sympas les uns que les autres, de l’imaginaire à foison, une ambiance de feu, des bénévoles aux petits soins… et pour couronner le tout, nous serons en costume sur le stand avec en prime des kilos de bonbons. Qui voudrait manquer ça ?
(Merci aux Halliennales pour cette interview.)