On s’embarque pour un voyage à travers les deux univers de Warhammer, celui de la version fantasy et celui, futuriste, de la version 40K.
Accrochez vos ceintures et en route pour la gloire !
The Art of Warhammer 40,000
Black Library
Ce bel artbook de plus de 200 pages regroupe les travaux d’une quarantaine d’artistes qui ont dessiné du WH40K entre la naissance de l’univers en 1987 et la publication de l’ouvrage en 2006.
Sans surprise, les aliens doivent se contenter de 85 pages quand l’Imperium a droit à 130, dont la moitié pour les seuls Space Marines (protagonistes très iconiques de l’univers, certes, mais perso j’ai jamais fantasmé sur les gugusses qui passent les trois quarts de leur temps à tout cramer et le quart restant à se vanter de leur pureté génétique).
Autre regret, le peu de place laissé à la parole des illustrateurs. Sur leur vision de l’univers grimdark et leur façon de le rendre, faudra se contenter d’une phrase par-ci par-là et d’une très brève introduction par John Blanche.
Cela étant, le bouquin, sans être un incontournable, vaut le détour, davantage que les versions ultérieures, où les illustrations sont beaucoup plus lisses et moins stylées avec le passage au graphisme en numérique. On retrouve ici les dessins des débuts, ceux qui ont marqué et conquis la première génération de joueurs. Good old times…
Index Astartes: Apocrypha
Black Library
En 2016, à l’occasion des 30 ans de la licence Warhammer 40K, sort l’Index Astartes: Apocrypha, une compilation d’articles tirés du magazine White Dwarf. Tout est très ancré dans la fin des années 80 et les années 90, en témoignent les casques à pif pointu qui étaient monnaie courante quand je jouais au siècle dernier mais n’existent plus dans la version actuelle de 40K (les nostalgiques peuvent les retrouver dans The Horus Heresy, la version 30K). Si beaucoup de choses ont évolué dans le jeu (au revoir, les escouades tactiques) et dans le lore, ce bouquin dédié aux Space Marines mérite quand même toujours le coup d’œil, tant pour la nostalgie de ceux qui ont connu les premières versions du jeu que pour les éléments de background dont une part non négligeable reste d’actualité. Historique des SM, épisode de l’Hérésie d’Horus, insignes, Terminators, évolution des modèles d’armures, Raven Wing, engins de guerre (dreadnought, Land Raider, Predator et Rhino), médics, schémas de couleurs… On trouve de tout avec des mini exposés qui partent dans tous les sens, soit plutôt un ouvrage à picorer qu’à lire d’une traite faute de fil directeur et d’organisation dans le propos.
On regrettera que les articles aient été recyclés à l’identique avec des caractéristiques et stats en jeu dépassées depuis des lustres à la parution de cet Index et condamnées à être encore plus obsolètes dès l’année suivante avec la sortie d’une nouvelle édition du jeu.
Beaucoup d’illustrations, ce qui est bien, mais on aurait aimé davantage de photos de figurines, vu que le contenu bouquin est plus orienté sur le jeu de figurines que sur une présentation de l’univers en général indépendamment du support (romans, jeux vidéo…).
Xenology
Simon Spurrier
Black Library
Sous-titré Notes and dissections from the alien bestiary of Biegel, and studies of its vile specimens, by those present at its destruction, ce bouquin se propose de décortiquer – littéralement – les peuples non-humains de l’univers de Warhammer 40,000.
On va ici lire le compte-rendu d’un inquisiteur de l’Ordo Xenos, une branche de l’Inquisition chargée d’étudier les aliens, pas pour mettre en place un programme Erasmus ou des échanges commerciaux mais pour les pulvériser, puisque c’est tout ce que sait faire l’Imperium, l’incarnation parfaite (si l’on peut dire) de l’État fasciste, obscurantiste et raciste dirigé par une bureaucratie de fanatiques bellicistes.
Au menu, du Tau, de l’Eldar, du Tyranide, de l’Ork, quelques artefacts extraterrestres, des espèces mineures qui le resteront faute de devenir des factions jouables dans le jeu de figs, et pour finir un aperçu général de ce que bricole au quotidien l’Ordo Xenos.
Intéressant pour les infos qu’il contient, même si beaucoup relèvent de l’anecdotique, et pourvu de belles et nombreuses illustrations, l’ouvrage ne dépasse pourtant pas le stade de la curiosité. Avoir choisi le prisme d’un énième regard humain – bien raciste en plus parce que celui de l’Imperium – sur les aliens plutôt qu’une présentation plus neutre, ça se défend comme choix de narration mais il manque un contrepoint des xénos vus par eux-mêmes. Donc sympa à lire une fois, frustrant dans les mêmes proportions, pas sûr qu’on y revienne ensuite.