Aujourd’hui, on solde la PAL avec une salve d’avis rapides sur des bouquins qui ne m’ont pas convaincu :
– Mytho ! (Pascal Brissy et Yaël Hassan)
– L’épopée de Sem (Yann Rambaud)
– Amour, livres & mécanique (Orianne Lallemand)
– Demain les chats (Bernard Werber)
– Des jours de feu et de neige (Lisa Lueddecke)
Mytho !
Pascal Brissy et Yaël Hassan
Auzou
Un ton tragi-comique ni drôle ni dramatique. Des mensonges mal exploités en termes narratifs alors qu’ils donnent son titre au roman. Une galerie de personnages secondaires plus translucides les uns que les autres. L’action n’avance pas, la narration étant focalisée sur les faits et gestes les plus anodins et inintéressants, quand les moments qui permettraient d’apprendre quelque chose se retrouvent évacués à coups d’ellipse.
L’épopée de Sem
T.1 Le rite
Yann Rambaud
Auzou
Le bouquin n’est pas indigne, il aurait même pu être très bon. Sauf que trop long, beaucoup trop long. À l’arrivée, ça donne un titre moyen qui n’avance pas. Encore un drame du tome d’exposition, vu que l’épopée annoncée démarre à la toute fin du bouquin et faudra attendre la suite pour savoir à quoi elle ressemble. Autre drame de la longueur : à vouloir mettre trop d’éléments en place, on comprend très vite – trop vite – que [ATTENTION GROS SPOILER] les protagonistes sont des Lilliputiens. À choisir, je préfère de loin Le Peuple du Tapis de Terry Pratchett.
Amour, livres & mécanique
Orianne Lallemand
Auzou
Une comédie romantique pour adolescents. C’est gentil, plutôt bien écrit, quoique trop long pour ce que ça raconte et surréférencé. J’entends bien que l’idée est d’intéresser les lecteurs de l’ouvrage à lire d’autres bouquins, mais là, il y a trop de titres, trop de citations, trop d’extraits (eux-mêmes trop longs). Le syndrome du catalogue a encore frappé. Correct, sans plus.
Demain les chats
Bernard Werber
Albin Michel
Werber, il était déjà moyen au siècle dernier avec ses Fourmis et ses Thanatonautes. Après, c’est pire, on serait bien en peine de trouver quelque chose de valable dans sa production. Le conte philosophique a régressé à une vision candide digne d’un enfant de cinq ans, l’aventure ne rime plus qu’à de la péripétie sous acide balancée à la va comme je te pousse, la SF a glissé de la réflexion vers le simplisme et la capillotraction. Dommage. Le gars promettait à ses débuts d’envoyer du lourd en matière de littérature populaire intelligente et inventive. On n’aura eu au final que du lourdingue. Demain les chats, version féline et ratée de la trilogie des Rats de James Herbert, atteint des sommets dans ce domaine. Mauvais, très mauvais.
Des jours de feu et de neige
Lisa Lueddecke
Auzou
Ce roman est long, très long… En tout cas, il paraît interminable. Et pas proportionné entre le feu (inexistant) et la neige (omniprésente). C’est l’hiver, il fait froid, il neige, tout est blanc, l’air est frais. Et des fois que t’aurais pas compris, il tombe des flocons, il y a du givre et de la glace. Et il fait froid, parce que c’est l’hiver. Et c’est long… et ça tourne en rond, et ça n’avance pas, et ça se répète. Parce qu’à chaque paragraphe, on te dit bien que C’EST L’HIVER ET IL FAIT FROID.
Entre deux redites hivernales, le récit en chaîne incohérences et invraisemblances.
Vivement l’été…