Entre Halloween, le Jour des Défunts, la Fête des Morts et l’Armistice, on reste dans la thématique de cette période vive la vie (et les majuscules). Au menu du jour : Préhistoire, archéologie, Elephant Man, des os à ronger… pas toujours très garnis…
– Mandoline vs Neandertal (Jean-Christophe Macquet)
– Histoire d’os (Howard Waldrop)
– Le blues du corsaire (Maxime Gillio)
Mandoline vs Neandertal
Jean-Christophe Macquet
L’Atelier Mosésu
Citation pour la route : “Qualifier de “croupe callipyge” cette partie superbement charnue de son anatomie se justifiait pleinement. Je n’ignorais pas que l’expression, issue du grec ancien, signifiait “belles fesses” et évoquait une statue de la déesse Aphrodite admirant son joli derrière en regardant au-dessus de son épaule. Une légende rapportait également le culte des fesses de la divinité honorée à Syracuse, dans un temple fondé par un duo de soeurs qui possédaient, dit-on, les deux plus jolis petits culs de Sicile.”
Un Embaumeur que j’attendais depuis le mois de mars, dans lequel j’avais placé pas mal d’attentes… et qui m’a déçu, chose rare pour un Mosésu.
À partir d’une excellente idée de départ qui mêle Préhistoire (Neandertal, on s’en doute), Histoire (les cagots) et polar, Macquet s’embarque dans une intrigue classique qui n’exploite pas à fond le vs Neandertal. J’ai trouvé le rythme assez mou pour un Embaumeur et le style très lourd (foire aux adverbes en -ment comme s’il en pleuvait, rédhibitoire quand on me connaît).
J’avais adoré d’autres volumes des aventures de l’Embaumeur (Concerto en lingots d’os de Claude Vasseur, Anvers et Damnation de Maxime Gillio et Le Label N de Jess Kaan), mais là je reste sur ma faim. Snif.
Histoire d’os
Howard Waldrop
Folio SF
Au XXIe siècle, des militaires sont catapultés dans le passé. L’opération foire : au lieu de débarquer en 1930, ils atterrissent en Amérique on ne sait pas quand (entre le XIe et le XVe à vue de pif). En 1929, des archéologues retrouvent des restes qu’on suppose être les leurs.
En fait, le problème de ce bouquin, c’est qu’on suppose beaucoup et qu’on ne sait rien. À alterner trois points de vue – archéologues, groupe de soldats et un autre gus à part qui à perdu son unité –, on survole l’ensemble sans s’attacher à grand monde. Dans la foulée, l’auteur s’embarque dans une uchronie qui, par un fait étrange touche le passé (christianisme inconnu, commerce des Vikings avec les peuples amérindiens…) mais pas le “présent” (le 1929 présenté ressemble comme deux gouttes d’eau au nôtre).
À l’arrivée, sur trois trames narratives, deux sont sous-exploitées donc d’un intérêt très relatif (les militaires et les archéologues). On s’y ennuie beaucoup. La trame du soldat isolé accroche un peu mieux mais n’exploite rien d’une uchronie qu’elle esquisse à peine.
Un roman qui suscite beaucoup de questions sans apporter de réponses, qui s’éparpille pour ne mener nulle part.
Dans le même esprit uchronique, j’ai de loin préféré Le dernier jour de la Création de Wolfgang Jeschke.
Le blues du corsaire
Maxime Gillio
Le Manuscrit
Première version de Bienvenue à Dunkerque. Sympa mais perfectible…