Samedi dernier, la fine fleur polareuse du Nord-Pas-de-Calais-Picardie (aka Haut-de-la-Carte) était réunie à Dainville pour le salon du canard policier.
Un bon salon commence toujours par un déjeuner de champion. Faute de Nutella, il fallut se rabattre sur une plâtrée de tripes et de frites.
Un rototo plus tard, en route vers le pôle Nord. Nous ne partîmes que deux, le frérot et bibi, on ne tenait pas à cinq cents dans la bagnole. Les renforts, on les attend toujours. Quant au port, il a dû prendre le même raccourci que David Vincent. Jamais nous ne le trouvîmes… trouvûmes… ‘fin bref on l’a pas trouvé. Sacré comique, ce Corneille, il nous a bien eus.
Les canards annoncés, pareil, pas vus non plus. Juste une poule en traversant un des douze mille villages qui égrènent la route. Ça compte une poule ou on a perdu ?
Arrivée 14h18 à la salle Montesquieu. Le gars a écrit en son temps De l’esprit des lois, raccord avec un salon du polar.
Du peuple mais pas trop, on circule bien sans se marcher dessus. Bonne ambiance, personne n’a l’air de tirer la tronche.
Commence alors le bal des casse-pieds grands-ducs (comme la tournée du même nom mais au rythme d’une valse). Voir tout le monde sera impossible au rythme où on avance, sauf à prolonger les festivités d’une semaine. La faute à ma langue bien pendue (ma chère et tendre ne s’en est jamais plaint, cela dit…).
Pas forcément dans cet ordre, je passe voir Lucienne Cluytens, Christelle Colpaert, Philippe Declerck, Marc Falvo, Maxime Gillio, Jess Kaan, Jean-Christophe Maquet, Michaël Moslonka, Elena Piacentini, [………………………….] (et au passage coucou à Fann des Lectures de Fann et à Richard). Si j’en ai oublié, inscrivez votre nom dans l’espace prévu. Je préconise l’usage du compas pour le graver à l’écran. Paraît que les écrits restent, ce sera l’occasion de vérifier l’adage.
On papote, on papote, bouquins lus, dernières sorties, prochaines parutions, chantiers en cours, et ainsi de suite d’auteur en auteur. Sans parler d’une pleine musette de potins, mais comme dit le proverbe : “ce qui se dit à [nomDuSalon] reste à [nomDuSalon]”, donc motus.
J’étais parti avec l’idée de me montrer raisonnable sur les achats… en me doutant que cette résolution ne tiendrait pas deux minutes. Entré avec trois bouquins dans la besace, je suis ressorti avec le triple (plus deux Colpaert pour mon frère). Peu par rapport au sac de sport bourré à mort que j’ai ramené des Halliennales, mais c’est juste parce que je possédais déjà la majeure partie des ouvrages susceptibles de m’intéresser. A part peut-être au stand de Thilliez, mais vu la taille de sa queue, je n’ai pas voulu me taper l’attente.
Le seul manque de ce salon, c’est une buvette. A force taper la causette comme un Thénardier, on se retrouve vite avec la gorge aussi aride que la chatte à ta grand-mère. Descartes le soulignait déjà dans ses Méditations métaphysiques : “la sécheresse du gosier nous fait envie de boire”. Et là, c’est le drame, pas de point de ravitaillement. En plus, j’aime bien les arrêts au stand pour mon auguste séant poser et mes vertèbres meurtries reposer. Drame des douleurs lombaires chroniques pas trop copines avec la station debout et le piétinement des salons.
Après, ça relève du détail, l’essentiel était là, auteurs, bouquins, ambiance détendue. Pis bon, Gillio a eu le beau geste : il m’a filé sa bière.
Première expérience à Dainville, j’en suis reparti avec une très bonne impression et l’envie de revenir à la prochaine édition.
Je repasserai dans le coin. Coin, coin !
De rien pour la bière.
En revanche, pour revenir l’année prochaine, tu repasseras : c’est tous les deux ans.
Une bonne expérience en perspective ! 🙂
@Clooney : Ce genre de détail ne m’arrête pas. Je suis bien reparti d’un salon du polar avec un livre de fantasy, pas disponible sur place par-dessus le marché. Accomplir l’impossible n’est pas un problème quand on est moi. 😀
Moi aussi ça m’a fait plaisir de te revoir Fred !!
Ce fut un bon petit salon, sympa comme tout, et, forte de mon expérience, j’avais pris ma bouteille d’eau dans mon sac. Point de problème de gosier desséché, donc.
Je te rappelle mon conseil du chariot à roulette pour tes prochaines escapades en terre littéraire, qui est vraiment un indispensable quand tu achètes beaucoup en salon !
Permets moi enfin de te souligner que tu vas un peu vite en besogne en affirmant de façon péremptoire le caractère aride de la chatte de ma mamie. Je te rappelle tout de même que selon l’adage, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes.
on se revoit le 11 février, chez les têtes de Noeux?
gros bisous !
Pour les noeuds, non, je ne serai pas dispo à cette date. Partie remise donc (dans les dates sûres, j’ai Abbeville en mars et Sailly début juin).
Le chariot, j’y pense. Là, j’ai encore mis à contribution le père Gillio en lui faisant garder mon stock de bouquins et au pire je les aurais fourgués à mon frère. 😀
Quant aux vieux pots… Certes. N’empêche que tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, elle a le fond qui se fissure.
A la prochaine. 😉