戦国自衛隊1549 (Sengoku Jieitai 1549 ; en “VF” Samurai Commando Mission 1549) est un film de science-fiction-action-samouraïs-uchronie-voyage-dans-le-temps réalisé par Masaaki Tezuka et sorti en 2005. Il existe en deux versions, une US-Europe courte (90 min) et une japonaise longue (120 min).
L’histoire… Des scientifiques japonais testent un bouclier magnétique anti-plasma à l’usage nébuleux et au nom fantaisiste. Manque de bol (sauf pour le scénariste), un accident se produit qui propulse une poignée de soldats au XVIe siècle (le titre donne un indice sur la date). A leur tête, le colonel Matoba, qui décide d’unifier le Japon sous sa houlette. Grâce au formidable pouvoir que lui confèrent fusils d’assaut, hélicopères et blindés, il écrase les seigneurs de la guerre et commence à se tailler son petit empire perso.
Deuxième manque de bol, à cause des modifications dans la trame du temps, un trou noir se forme au XXIe siècle et menace à terme d’anéantir la Terre. Une autre unité est envoyée dans le passé pour arrêter Matoba et l’empêcher de continuer à bricoler le cours de les événements.
Voici leur histoire…
Si le pitch te rappelle quelque chose, tu as peut-être lu le roman Sengoku Jieitai (1974) de Ryō Hanmura dont il est tiré. A moins que tu n’aies vu la première adaptation de 1979, GI Samurai (Les guerriers de l’Apocalypse en VF). Ou alors tu as lu le manga paru en 2005. Pour ces trois-là, ça ira vite, je ne les connais que de nom.
SCM 1549 n’est pas tout à fait un remake du film de 1979, pas tout à fait une suite et pas tout à fait une nouvelle adaptation du roman de Hanmura. C’est un peu tout ça à la fois, soit une construction bancale et biscornue. Coup double pour le scénariste Fukui Harutoshi, il signe le scénario (logique, hein, c’est son métier) de la version 2005 et du manga. Pour ma part, je ne lui signerais pas grand-chose.
Côté scénario, on compte pas mal d’incohérences et de trous dans l’histoire. Les personnages agissent sans qu’on comprenne le pourquoi du comment, souvent de façon débile. Les scientifiques du film se croient obligés de donner des explications techniques au spectateur mais s’enlisent comme souvent quand il est question de voyage dans le temps.
L’ensemble manque par ailleurs de souffle épique. Moi qui m’attendais à une profusion de batailles décalées entre forces médiévales et contemporaines, je suis resté sur ma faim. Ce sont surtout deux armées modernes qui se castagnent, certes à profusion mais sans tonus. La faute à une réalisation digne d’un feuilleton TF1 si plate que la poitrine de Birkin fait figure de montagnes russes en comparaison.
La seule bonne surprise vient des décors qui mélangent habilement châteaux féodaux et technologie moderne. On sait où est passé le pognon : dans les décors et les effets numériques. Sauf qu’un décor est par définition statique (tous les châteaux japonais ne volent pas comme dans un Miyazaki) et ne sauvent pas le film d’une certaine mollesse. Celle-ci se ressent aussi au niveau des acteurs, pas impliqués, pas concernés. Un seul parvient à sortir du lot et insuffler une vraie présence à son personnage, Kaga Takeshi. Les autres font acte de présence, s’ennuient ou cabotinent.
Parti d’une bonne idée, Samurai Commando n’a pas comblé mes attentes. Film très moyen, surtout en regard du budget investi, on pouvait s’attendre à une épopée à un grand spectacle. Paraît que le film de 1979 serait bien meilleur, ne me reste qu’à mettre la main dessus.
Merci pour cette critique.
J’ai le film en DVD, les combats sont assez plaisants et sauve le film, et en effet on tique devant le très stricte usage de la force par ces militaires nippons du XXIe face à leurs ancêtres (au début, balles en caoutchouc !) alors que leurs camarades se font transformé en pelotes d’épingles.
Mais le plus gros est de voir une révolution industrielle touché la région en moins de deux ans, la première expédition à amené tout un régiment du génie, une raffinerie en kit et des ingénieurs par dizaines ?
Mais bon, niveau scénario, pas sur que les blockbusters US actuels en ont de plus crédibles de nos jours.
Faut juste laisser son cerveau à l’entrée et profiter du spectacle 🙂