Une femme de ménage se suicide après s’être fait virer. Son fils tente de la ressusciter, mais il échoue parce qu’il est un bras cassé. À la place du sien, de bras, il se greffe un aspirateur et devient le Vacuum Killer.
Une idée au moins aussi barrée que le Vibroboy de Jan Kounen (1994), une tentative de résurrection à la croisée de Frankenstein et Re-Animator, une greffe improbable dans la lignée d’Evil Dead 2, un esprit Troma, Vaccum Killer se pose là dans la catégorie scénar loufoque.
Le film part plutôt bien avec sa parodie de jeu télé pleine d’humour noir, mais le ton décalé et les idées saugrenues s’essoufflent pour disparaître et laisser place à des longueurs meublées d’effets de caméras, filtres, flous, scènes oniriques sans intérêt sur fond de musique électro gavante.
L’ensemble accuse un manque de budget terrifiant, le projet reposant beaucoup sur des bénévoles. Prise de son aléatoire, effets spéciaux indigents, et, le top du pire, casting d’un amateurisme comme on en voit peu, entre diction forcée rappelant un doublage de film X par des comédiens peu inspirés et jeu d’acteur digne d’une production de repas dominical où traîne toujours un beau-frère aviné armé d’une caméra.
Autant de défauts dont on s’amuserait si le reste suivait, mais non. Passé un démarrage qui tient la route et aurait pu donner un court-métrage satirique sympatoche, Vaccum Killer n’a très vite plus rien à raconter et patine dans la semoule pour atteindre la durée réglementaire. À s’étirer en longueur, il perd son punch initial et sa causticité (jeux télé débiles et toute-puissance patronale en tête) et loupe le coche attendu du film foufou très libre de ton. En ressort un machin bancal, très Z, à la frontière entre nanar et navet. On est donc loin d’un C’est arrivé près de chez vous dans le domaine du film d’horreur grand-guignol.