Un cœur invaincu – Michael Winterbottom

Affiche film Un cœur invaincu Michael Winterbottom Angelina Jolie 2007

À la base, la thématique “11 septembre” et tout ce qui tourne autour ne m’attire pas et aurait même tendance à me donner de l’urticaire. La surabondance médiatique et les itérations ad nauseam dans les séries TV y sont pour beaucoup. On en a tellement bouffé à l’époque et depuis vingt ans que merci mais ça ira j’ai ma dose. Bref, c’est un film que j’aurais raté sans la présence d’Angelina-Jolie au casting.

Un cœur invaincu / A Mighty Heart raconte l’histoire de Daniel Pearl, journaliste enlevé et exécuté au Pakistan en 2002, ou plutôt raconte l’histoire de sa femme Marianne qui cherche à savoir ce qui est arrivé à son mari.
Comme dans toute histoire vraie, le scénario est sans surprise puisque la fin est connue. Néanmoins, le réalisateur et ses acteurs parviennent à insuffler au film une tension digne d’un polar, évitant ainsi l’écueil de l’ennui causé par le “on sait ce qui va arriver après”.
D’un thème aussi dur, Michael Winterbottom tire logiquement un film fort… mais surtout, il parvient à garder le sens de la mesure et tient le pari d’un film qui sonne juste. Pudique mais sans froideur… mené comme une enquête sans oublier qu’on n’est pas dans un film policier… tourné vers l’hommage sans devenir un panégyrique partial… chargé d’émotions mais sans sensiblerie… dur, souvent, mais sans verser dans le déballage de violence gore qui sert à justifier tout et n’importe quoi au nom de la lutte contre le terrorisme (comme chier sur les liberté individuelles et les droits fondamentaux, ce genre de choses…).
Le casting est à la hauteur du sujet. Angelina Jolie tire le meilleur parti de son talent d’actrice et de son amitié avec Marianne Pearl pour entrer dans le rôle comme dans une seconde peau. Elle livre une interprétation parfaite et crève l’écran autrement que par le biais de sa poitrine laracroftesque. Ceux qui veulent voir des poumons invaincus risquent d’être déçus ; les cinéphiles quant à eux apprécieront.

Publié le Catégories Chroniques ciné

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