Un banquet de squales – Marc Falvo et Stan Kurtz

Stan Kurtz
Tome 10 (ou 3, ou 4, c’est selon), Un banquet de squales
Marc Falvo

Éditions Faute de Frappe

Un banquet de squales Marc falvo Stan Kurtz Faute de Frappe

Un petit Stan Kurtz, parce que ça faisait longtemps !
On va régler d’emblée le cas de la numérotation des tomes : elle vaut ce qu’elle vaut. La saga de l’Infra-Détective en est une aussi sur le plan éditorial. Les six premiers volumes de ses aventures sont sortis chez feue la maison d’édition Fleur Sauvage, numérotés de 1/6 à 6/6 pour former la “saison 1” de Série B. Naufrage de l’éditeur (au cours duquel sort Aenigma, un épisode audio non numéroté mais qui se rattache à l’arc narratif de Série B), rachat par une autre ME, le nom de Fleur Sauvage reste mais comme label de LBS France. Sortent deux tomes : Nouvelle Donne et Mister Iceberg, prolongements de Série B, ou plutôt excroissance puisqu’ils ne concluent en rien la première saison et seraient plutôt des stand-alone dans l’univers de Série B qu’une continuité narrative de l’épopée initiale. Là-dessus, Marc Falvo fonde sa propre maison d’édition au sien de laquelle il réédite d’anciens titres de Stan Kurtz tout en ajoutant de nouveaux opus en cours de route, Détour et Un banquet de squales, ces derniers étant indépendants de la trame Série B. Ce qui fait d’Un banquet de squales le dixième tome des aventures de Stan Kurtz tous éditeurs confondus, le quatrième chez Faute de Frappe, voire le troisième sur certains sites dont les bases de données ne sont pas à jour et méconnaissent l’existence de Mister Iceberg (alors que n’importe quel passager du Titanic vous le confirmera : ce glaçon n’est pas une légende).

Maintenant qu’on a parlé de trucs dont on n’a rien à foutre, plongeons-nous dans Un banquet de squales (le bouquin, hein, en vrai le faites pas de piquer une tête au milieu d’un banc de requins).
C’est le premier Stan Kurtz à me laisser une impression mitigée. L’ambiance se veut action-espionnage dans une veine OSS 117 et James Bond, mais de l’action j’ai trouvé qu’il n’y en avait pas tant que ça et le versant espionnage ne se taille la part du lion que dans le dernier quart du bouquin, le premier étant consacré à une longue intro sur une enquête parallèle de Kurtz et les deux du milieu à beaucoup de bavardages et allers-retours du même Stan qui oscille entre oui, non, peut-être, je ne sais pas, bon d’accord, oh et puis non, mais en fait si, mais pas trop quand même, dans ses rapports aussi bien professionnels que personnels avec Marion DeMonaco. Comme un ouragan (de Monaco aussi) mais qui ne soufflerait in fine pas très fort.
Après, on n’a pas non plus le temps de s’ennuyer, puisque le bouquin est court et vite lu – en deux heures, l’affaire est entendue. Et puis, ça vient peut-être de moi qui ai toujours de grosses attentes kurtziennes vu comment j’adore le personnage. À trop en demander, on n’a pas toujours ce qu’on veut.
Même en restant un chouïa sur ma faim avec Un banquet de squales, le plaisir de retrouver l’Infra-Détective était au rendez-vous. Le but de cette lecture était de toute façon une reprise de contact tranquille, une mise en jambe, un échauffement et autre synonyme à votre convenance, avant d’attaquer LE gros morceau : l’intégrale de Série B parue en deux volumes chez Faute de Frappe, soit 1400 pages à s’enquiller de relecture de la saga mais pas que puisque ce double mastard compte un inédit, Révérence, la fameuse conclusion tant attendue de ce volet des aventures du privé en imper et chapeau mou.

En bonus, les liens vers les chroniques des aventures de Stan Kurtz, pour t’éviter de farfouiller au pifomètre sur le blog :
Série B, volume 1 ; volumes 2 à 6 ;
Aenigma, épisode bonus audio ;
Nouvelle donne ;
Mister Iceberg ;
Détour.

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