Peindre les figurines Citadel / Fabriquer des champs de bataille – Rick Priestley

Peindre les figurines Citadel
Fabriquer des champs de bataille

Rick Priestley

Games Workshop

Peindre les figurines Citadel Fabriquer des champs de bataille Games Workshop

2003 et 2008 pour Peindre les figurines Citadel et 2004 pour Fabriquer des champs de bataille, des ouvrages anciens qui valent encore le coup même s’ils sont pas mal dépassés. Si vous tombez dessus en brocante, solderie ou autre lieu labellisé “bouchée de pain”, sautez dessus à 1, 2, 3, 4, 5€. Par contre, sur les sites d’occasion qui tentent de les fourguer à 60, 150, jusqu’à 600€, passez votre chemin, ça ne les vaut pas. Même les plus raisonnables autour de 30 balles, c’est cher pour ce que c’est.

Livre occasion Rakuten
J’invente rien, y a vraiment des gens pour le proposer à ce tarfi fumé.

Pour rappel, nous sommes en 2025. Plus à l’époque où j’ai peint mes premières figurines dans les années 1990 ni même à celle où ces guides ont vu le jour. Dans la première décennie des années 2000, les manuels papier avaient encore un intérêt à l’heure où beaucoup de gens n’avaient pas encore accès au web, et parmi eux un paquet encore en 56K et pas en ADSL. YouTube naissait à peine (2006).
Aujourd’hui, on trouve des tutos peinture par milliers sur tout un tas de plateformes, qui couvrent aussi bien les personnages que les véhicules, les monstres ou les décors, le réaliste comme l’imaginaire, tous les genres (historique, fantasy, SF…), toutes les échelles, toutes les techniques depuis la sous-couche jusqu’aux derniers points de lumière en passant par l’ombrage, le glacis, le lavis, le brossage à sec…
Et c’est gratuit.
Alors pourquoi aller mettre des dizaines voire des centaines d’euros là-dedans ?

Les figurines ont pas mal changé aussi. Chez Citadel en premier lieu. Aujourd’hui, on est sur du tout plastique, quand au début des années 2000, une grosse partie de la production était encore en métal.
Le matos a évolué. Depuis 2012, tous les noms de peintures Citadel mentionnés dans ces bouquins sont obsolètes, remplacés par d’autres pour désigner les mêmes teintes. Les gammes de la marque se sont enrichies avec les contrastes, les dry (pour les brossages à sec), les technical (pour certaines textures), etc. L’usage de l’aérographe n’est pas mentionné, son usage étant marginal dans la figurine en ces temps reculés. Idem la palette humide. Même la poignée de peinture n’existait pas encore, en témoigne un conseil Rick Priestley pour en bricoler une maison avec un vieux pot de peinture et de la Patafix. Games Workshop te vend aujourd’hui une poignée 10€ (alors que ça marche toujours aussi bien avec le même vieux pot de peinture et la même Patafix qu’il y a quinze, vingt ans).
Côté décors, pas mal de nouveaux matériaux et outils ont vu le jour comme la résine UV pour la flotte ou encore les pâtes texturées.
De fait, les bouquins sont donc quand même pas mal datés. Rien que voir des mélanges à base de colle PVA en guise de médium, ça donne une idée du caractère préhistorique de certaines techniques.

Cela dit, le contenu est toujours valable. En tant que telle, la peinture de figurines de nos jours n’a pas beaucoup évolué depuis la plus haute antiquité : modèle réduit, peinture, pinceau et roulez jeunesse.
Ce que Peindre les figurines Citadel peut raconter à travers ses différents chapitres reste d’actualité. Le matériel de base, la préparation de la figurine (ébarbage, lissage des lignes de moulage…), la sous-couche, l’aplat, le lavis, le dégradé, le brossage à sec, le vernissage, le soclage, rien n’a changé. Mêmes étapes, mêmes méthodes, des plus grandes surfaces aux plus petits détails. Tout est passé en revue de manière claire et synthétique, avec une abondante iconographie tirée de Warhammer Battle et Warhammer 40,000 (plus quelques modèles du Seigneur des Anneaux pour la forme).
Pas de différences majeures en termes de contenu entre les versions 2003 et 2008 de Peindre les figurines Citadel, le corps du texte est le même à 90%, seules les illustrations d’accompagnement varient. C’est au niveau des annexes qu’on trouve du renouvellement entre les deux éditions : 10 fiches de peinture pas à pas d’un côté (lancier impérial, portepeste de Nurggle, Cadien lambda, gobelin, hobbit, orque, termagant, chevalier de Dol Amroth, Ultramarine, Dark Angel), 12 de l’autre (cavalier du Rohan, Blood Angel, elfe, eldar, maraudeur du Chaos, garde impérial de Valhalla, elfe noir, orque, lancier impérial, kroot, nain, furie).

Même constat du côté de Fabriquer des champs de bataille, plus copieux d’une trentaine de pages par rapport à son équivalent figouzes. De la conception à la réalisation, toutes les étapes pour monter des décors de A à Z, en jonglant aussi bien avec le matériel de modélisme hors de prix qu’avec des trucs de récup qui ne coûtent pas un rond. Le tout est illustré en abondance (et ça fait tout bizarre de voir des figurines de 40K dans des environnements loin des standards actuels à base de pauvres ruines en L). Arbres, collines, étangs, ponts, routes, bâtiments, l’ouvrage est une mine d’infos, d’astuces et d’inspirations pour peu qu’on aime le bricolage. De l’excellent boulot !

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