Pour la seconde contribution au Noël des auteurs, j’accueille Arnaud-Dominique Houte, une vieille connaissance – assez pour que je me permette de l’appeler Bill, puisqu’il est de ch’Nord.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de le chroniquer, mais ça viendra, j’ai un de ses bouquins dans ma pile à lire, Le Triomphe de la République 1871-1914. Au titre, vous aurez compris qu’il est historien. On trouve chez l’ami Google pas mal de publications, vidéos et émissions radio pour se faire une idée. Un propos pointu mais accessible, intelligent, avec toujours une petite note d’humour et d’impertinence.
Noël d’auteur
(Par Arnaud-Dominique Houte)
En fait je me rends compte que Noël ne m’inspire pas des masses… Mais j’ai quand même deux pistes très différentes l’une de l’autre.
D’abord Le conte de Noël d’Auggie Wren de Paul Auster (publié en nouvelle dans un journal, mis en image dans Smoke, repris en appendice du scénario de Smoke). Dans le genre magie de Noël, c’est le seul texte qui m’ait convaincu : le patron de tabac-presse qui poursuit un petit voleur, ramasse son portefeuille et se retrouve chez la grand-mère dudit chenapan – aveugle, évidemment, donc Auggie fait semblant d’être le bon petit-fils… Bien sûr, personne n’est dupe, mais on joue le jeu. Et c’est pareil pour le lecteur : on connaît les codes, on voit les fils, mais c’est bien fait. On joue le jeu… Et en version cinéma, il y a la voix de Tom Waits par dessus, ça le fait…
Deuxième texte, rien à voir, rien de Noël ni de familial a priori… Mais un souvenir d’enfance et de sapin : Vingt ans après. Un bon vieux Dumas de 1000 pages quand on a une douzaine d’années et quinze jours de vacances enfermées… En fait la littérature de Noël pour moi, c’est ça : l’énorme pavé qui va te faire tes jours et tes nuits…