La Bibliothèque de l’Histoire – Massimo Grillandi & Vezio Melegari

J’ai ce bouquin depuis trente ans, je ne sais toujours pas si La Bibliothèque de l’Histoire est le titre de l’ouvrage ou le nom d’une collection qui ne serait jamais allée plus loin que ce volume consacré aux batailles et révolutions.
Dans tous les cas, il s’agit d’un ouvrage historique jeunesse. Avec les boobs de la Liberté en couverture ! Eh ouais, c’était ça, les années 80 !

La Bibliothèque de l’Histoire – Batailles et révolutions : les grands moments de l’Histoire mondiale
Massimo Grillandi & Vezio Melegari

Hachette

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Le bouquin est d’un bon niveau et reste valable aujourd’hui, même s’il est très daté dans sa conception de l’Histoire. Une Histoire à la papa, une histoire bataille (pas loin de 50 fiches sur la soixantaine sont consacrées à des bastons), une histoire qui est d’abord militaire et politique et à peine religieuse, sociale, économique, une histoire tout en rupture (les révolutions annoncées dans le titre) et dates charnières qui zappe les évolutions sur le temps long, une histoire très centrée sur l’Europe qui occupe 90% des pages. Donc old school dans son approche.
Cela dit, le contenu reste intéressant pour un ado qui s’intéresserait à l’histoire militaire et aux révolutions, parce que bien fichu au cas par cas des sujets. On a donc un paquet d’entrées dédiées aux grandes batailles (Marathon, Hastings, Crécy, Austerlitz, Stalingrad, etc.), avec quelques incursions sur des théâtres pas toujours bien connus en France (par exemple la guerre russo-japonaise de 1904-1905 ou le Risorgimento). Chaque castagne est synthétisée sur deux pages, avec pas mal d’illustrations pour rendre le propos concret (plans et cartes, peintures et sculptures, photographies d’objets…). Comme un genre de mini-Wikipedia avant l’heure.
Quelques dossiers plus étoffés sont développés sur dix, vingt, trente pages autour des révolutions (l’anglaise des années 1640, l’américaine de 1776, la française de 1789, la russe de 1917, la chinoise de 1911). À côté de ces têtes d’affiche s’ajoutent de brefs topos sur des révoltes plus exotiques (révoltes serviles pour la période romaine, révolutions d’Amérique latine, décolonisation). Il y a aussi un gros exposé sur la révolution des mentalités qu’a constitué la Réforme.
Alors bien sûr, à coups de deux pages pour la plupart des entrées, on reste dans le survol rapide, mais ça donne un bon aperçu synthétique, à compléter avec d’autres lectures. C’est daté dans son approche globale, mais sans tromperie sur la marchandise, le projet étant annoncé dès le titre (BATAILLES !). Et puis, faut quand même reconnaître à l’être humain une indéniable faculté à bâtir son histoire à grands coups de mandales. Enfin, l’ouvrage parvient à dépasser son côté “images d’Épinal” en allant piocher çà et là des événements souvent laissés de côté dans les cours d’histoire du collège (Kadesh, Sadowa, Little Big Horn) pour proposer un peu plus que les éternels Azincourt, Marignan et Waterloo.

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