Girl next door – Mapp

Girl next door
Mapp

Dynamite

De toute évidence, la fille d’à côté aime en prendre plein les fesses vu le nombre de pénétrations anales mises en scène dans les deux tomes de l’Espagnol Mapp !

Girl next door tome 1 Mapp Dynamite

Le premier volume n’est pas bien folichon…
Déjà, niveau mise en page, trop de dialogues tiennent à peine dans les bulles, certains sont à la limite de déborder.
Ensuite, y a pas un pet d’histoire, juste des saynètes avec du cul, du cul, du cul. Un type débarque chez le toubib, et paf, il sodomise l’infirmière. Un plombier vient réparer une fuite d’eau, et paf, il sodomise sa cliente. Ça devient vite répétitif. En plus, ce genre de scènes, on les a déjà vues mille fois. Et encore en plus, mille fois à l’identique, parce que RIEN ne sort des éternels clichés. Aucun jeu sur les codes et poncifs du genre, on aura donc de l’infirmière, du plombier, de la femme de ménage, de la policière, du réparateur télé, de la scène en prison… Un flot incessant de stéréotypes, sans le moindre recul sur le genre, puisque les femmes y sont comme trop souvent présentées comme des nymphomanes toujours prêtes à sauter sur le premier paf venu. Seul bon point : au moins on échappe au sexe forcé, ces dames sont consentantes.
Le dessin est à géométrie variable et semble couvrir toute la période de progression de Mapp. Très basique dans les premières histoires, avec des décors très dénudés et sans ombrages qui sentent moins le style épuré que la pauvreté graphique, le style s’améliore dans la seconde moitié de l’album, avec même des extérieurs très réussis sur la dernière historiette, la seule à se passer en plein air. Après, c’est ballot quand on est à l’aise dehors de dessiner surtout des histoires qui se passent dedans…

Girl next door tome 2 Mapp Dynamite

Tome 2, même joueur joue encore en poursuivant le défilé des têtes connues : la mariée, le toubib, la dentiste, la secrétaire, la soubrette, etc. Rien de nouveau sous le soleil ni dans les postérieurs.
Le style graphique est simple à la limite du simpliste. Tout ça manque d’ombrages et donne un rendu trop lisse et sans relief. Quant aux arrière-plans absents de certaines cases, ils ne créent aucune mise en exergue et ne renvoient qu’une impression de vide.
Les histoires tentent d’être drôles sans faire ni chaud ni froid. Une paire d’entre elles arracheront au mieux un vague sourire.

Alors Mapp, après ces deux tomes où trois, quatre histoires maxi tiennent debout sur le fond comme sur la forme, ben je dirais que c’est le gars qui n’a pas un mauvais coup de crayon mais qui a été édité trop tôt. Il doit encore travailler son style et développer sa patte, inaboutie à ce stade mais pas exempte de promesses pour la suite si j’en juge par la poignée d’historiettes qui sortent du lot. Bosse, aussi, la composition de ses cases, pauvres en contenu. Et trouver, enfin, un scénariste qui lui offre un terrain de jeu où s’épanouir. Y a encore du boulot…

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