Conseils pour lancer son blog (1)
Pourquoi un blog ?
Première question, pourquoi un blog ? (Je te rassure, les conseils ne vont pas se limiter à répéter le titre.) Question fondamentale s’il en est vu que tout part de là.
L’envie et c’est tout.
Quand je parle d’envie, c’est celle de partager quelque chose à travers ce que tu racontes. Tu es là pour offrir.
Si ton objectif, c’est de devenir une star, va plutôt sur YouTube (je déconne, ouvrir une chaîne obéit – ou devrait – à ce même principe de pure envie), postule pour une télé-réalité, deviens acteur hollywoodien… Idem pour le pognon, mauvaise raison, d’autant qu’un blog te coûtera du temps et du blé en échange de zéro euro ou à peu près.
Je parle des blogs, mais le conseil vaut pour les chaînes littéraires. Si tu veux te lancer dans un booktube, parce que ça buzze plus qu’un blog, pour les abonnés, les vues, les SP, la monétisation, tu te trompes de démarche. Tôt ou tard, la supercherie se ressentira et te pètera au nez.
Tu te dis peut-être “oui mais un énième blog littéraire, quel intérêt ?” et je te réponds… je te réponds… Dans un sens, c’est vrai, il existe une quantité astronomique de blogs liés à la lecture et à la littérature, alors un de plus, un de moins… Mais on s’en fout de ça ! Si tu as envie, vas-y ! Internet est assez grand pour tout le monde.
Tu aimes lire ? Bah oui, c’est indispensable pour un blog littéraire, la condition ciné-quoi-nonne. Tu meurs d’envie de parler de tes lectures ? Très bien. Mais tu te demandes à quel titre tu te le permettrais. Très simple : le fait d’aimer lire et de vouloir en parler. Ça suffit comme légitimité, pas besoin d’avoir suivi un cursus ou un autre ni d’appartenir à l’aristocratie des médias traditionnels (d’où leur défiance à l’égard du web). Internet est un outil formidable qui offre à chacun la possibilité d’ouvrir sa gamelle et de raconter ce qu’il veut.
Bon après, soyons honnête, que tout le monde ait l’opportunité de le faire ne signifie pas que tout le monde soit capable de le faire bien. Avec deux guiboles, on peut marcher, on n’en est pas marathonien émérite pour autant. Avoir envie de peindre ne signifie pas savoir peindre. Perso, je suis une tanche à la course et en peinture… Mais les compétences, on verra après, question d’apprentissage et d’entraînement, très accessibles pour peu qu’on s’en donne la peine.
En soi, il n’y a pas de gens plus légitimes que d’autres pour parler bouquins. C’est toute la magie d’un média horizontal.
Et tant qu’on y est, une fois que tu seras aux manettes de ton vaisseau numérique, n’oublie jamais que tu restes un lecteur avant tout. Un blogueur est juste plus visible et plus bruyant que la moyenne, pas supérieur en vertu d’un pseudo-titre à deux ronds cinquante.
Mon cas à moi-je : depuis 2004, je fais le clown sur Internet sous diverses identités via d’autres sites et blogs, certains en solo, d’autres en collaboration avec des ami(e)s. En 2015, j’ai cessé d’alimenter le dernier en date, ayant fait à peu près le tour de ce que j’avais à dire. Enfin non, j’aurais pu continuer, mais plus envie, j’avais l’impression de tourner en rond.
Six mois ont passé. L’envie de déconner m’a rattrapé (comme toujours…). J’avais besoin a) d’un projet en solo, mais b) ouvert sur les autres, qui c) passe par l’écrit (ma marotte), et soit d) viable sur le long terme donc e) sur un sujet qui me tiennent à cœur.
Je suis assez vite parvenu à la thématique bouquins. Je lis depuis tout petit, j’ai toujours un livre sur moi, j’adore bouquiner. J’ai laissé décanté six mois, ce qui m’a conduit vers deux projets dont Un K à part. L’idée d’un blog littéraire me travaillait pas mal, le déclic s’est produit au retour du salon d’Esquelbecq 2016. Une envie folle de parler de mes lectures, le truc incoercible. Pourquoi ce salon-là plutôt qu’un autre ? Aucune idée… Toujours est-il que pouf il y a eu le quelque chose qui a fait que.
Salon le 2 juillet, lancement du blog le 5, voilà ce qu’on appelle une envie pressante.
0) Préambule
1) Pourquoi un blog ?
2) Les outils
3) Les contraintes
4) Le concept et la ligne éditoriale
5) La structure
6) Un nom qui claque
7) Le choix dans la date
8) La plateforme et l’hébergement
9) Le mail et le contact
10) Un design qui pète (mais pas trop)
11) Les publications
12) Améliorer son référencement
13) Travailler ses réseaux
14) Gagner de l’argent ?
15) Le service presse (SP)
L’envie, le partage, oui c’est tout à fait ça ! Après c’est comme tout, on est plus ou moins doué pour la chose, mais cela n’altère en rien le droit de le faire. 🙂 (du moment que tu ne craches pas sur les autres ou que tu ne te prends pas le melon pour reprendre ton image ! :p )
Bien dit tout ça !
Doué, ça reste de toute façon relatif. J’ai volontairement esquivé la question « talent », « sensibilité », « intelligence » pour éviter de m’embarquer dans un exposé nébuleux (et somme toute assez creux). Le plus gros de ce qu’il y a à savoir, c’est une question de compétences, et là, tout peut s’apprendre et s’affûter (de la technique informatique au regard critique en passant par l’écriture), question de travail. Mais ça, c’est le prochain chapitre.
Je vais lire ça de ce pas !