Règlement de comptes à Mos Mikey fut un succès intergalactique : 12 millions d’entrées sur Tatooine, le double sur Trantor, excusez du peu. Impossible de s’arrêter en si bon chemin, un autre long-métrage Lego en stop-no-motion devait voir le jour. Mais pas une suite, parce qu’on sait tous que les suites, c’est moins bien que le premier volet.
Puisque l’Eldorado est la thématique du moment, le sujet était tout trouvé. D’une idée l’autre, le projet a pris des proportions imprévues… Ce devait être un mini roman-photo plié en une semaine, avec trois figurines Lego dans environ vingt scènes. À l’arrivée, un mois de boulot, 400 photos dans l’appareil, pas loin de quarante planches photoshopées, une trentaine de figurines utilisées telles quelles ou pour récupérer des pièces. En prime, une version vidéo de six minutes.
Ça s’intitule Les Aventuriers de l’Eldorado et ça sort cette semaine.
En attendant la sortie officielle, parlons un peu making-of.
Or donc, trois archéologues comme têtes d’affiche : Lara Croft, Sydney Fox et Indiana Jones.
Lara, j’avais la figurine. Sydney, je me suis servi d’une autre Lara Croft affublée de la tête de la princesse Leia, plus le nonosse d’une paléontologue. Indy, je l’ai customisé à partir de Han Solo (la tête, ça tombe bien, c’est le même acteur), du général Rieekan (le torse), de Freddy Krueger (le chapeau), de la Catwoman version Dark Knight Rises (le fouet) et d’un soldat de l’Alliance rebelle (les guiboles). Soit neuf figurines Lego rien que pour pondre le trio de base.
Du côté des seconds rôles et des figurants, on trouve de tout. Du Star Wars pour les méchants, les dewbacks et le “vaisseau”. Du Scooby-Doo pour les monstres et quelques accessoires (lampes torches, visages effrayés de Fred et Daphné). Pour les clins d’œil et les extras, j’ai pioché au petit bonheur dans ma collection Lego, qui se pose là dans la catégorie hétéroclite (Batman, Gollum, un kendoka, un ninja, un légionnaire romain, etc.).
L’essentiel du tournage s’est déroulé sur ma table de nuit, soit le plus petit studio du monde. Quelques séquences ont été tournées en extérieur pour profiter des décors naturels (bon après, on parle de mon jardin, pas du Grand Canyon).
Par-dessus, un gros budget effets spéciaux, de l’ordre de zéro euro mais beaucoup d’heures de Photoshop. Sans parler du temps en amont pour scénariser un semblant d’intrigue, écrire les dialogues et storyboarder le bazar avec mon niveau piteux en dessin. Heureusement que ça devait être un petit projet rapidos…
Bref, Les Aventuriers de l’Eldorado, c’était beaucoup de boulot, c’est fini et ça sort lundi.