Trilogie Phitanie
Tiphaine Croville
Rebelle Éditions
Je sais ce que tu vas dire. Donc oui, la trilogie Phitanie a déjà été chroniquée sur le blog (cf. liens en toute fin d’article). La chronique d’aujourd’hui n’est pas une redite mais un bonus. Et, cas à part sur Un K à part, on la doit à une lectrice, je n’en suis pas l’auteur (par contre, je suis le patron du blog et si j’ai envie de publier douze mille chroniques d’un même bouquin, c’est comme ça et pas autrement).
Aux dernières Halliennales, j’avais acheté la trilogie pour une damoiselle qui m’est chère. Elle a souhaité en faire une chronique d’ensemble pour que je la publie ici. Comme je suis faible, j’ai accepté.
On passera sur les circonstances improbables – c’est rien de le dire – de conception de cette chronique (version initiale en japonais, traduction à quatre mains, adaptation à l’esprit du blog et un finish imprévu…).
Soyez indulgents, c’est la première fois qu’elle se frotte à l’exercice.
Le petit mot de Yumiko
Depuis le temps que Fred me parle de Phitanie, je devais le lire !
Quand il m’a offert la trilogie, je me suis jetée dessus et je l’ai lue sans m’arrêter. J’ai adoré, c’était génial !
Je me suis tout de suite identifiée à Héloïne, qui bascule dans un “autre monde” au début du premier tome. Pour avoir vécu de longues années d’expatriation en France, je connais bien les impressions qu’elle a ressenties. Que ce soit la découverte d’un univers étranger et d’un peuple avec ses coutumes différentes, l’incompréhension parfois, l’adaptation pas toujours facile au nouvel environnement, la perte des repères, la séparation d’avec les siens, la sensation de ne pas être à sa place, tout cela fait d’Héloïne ma sœur jumelle.
Dans une telle situation de bouleversement, il faut pourtant s’adapter très vite pour s’intégrer. J’aurais pu, dans le pire des cas, rentrer dans mon pays. Héloïne, elle, n’a pas ce choix. Elle ignore comment elle est arrivée en Phitanie et comment en repartir. Elle doit s’adapter. C’est le choix retenu par l’auteur, un meilleur choix que plusieurs chapitres à voir l’héroïne déprimer et pleurer pour rien.
Un tourbillon d’événements emporte Héloïne peu après son arrivée sans lui laisser le temps de visiter son nouveau monde. Il faut savoir que le royaume de Phitanie connaît une guerre civile qui met aux prises le tyran Valdaraus et une partie de son peuple en rébellion. Il s’agit d’une situation d’urgence, qui ne laisse pas de temps pour une découverte touristique. Il n’y a donc pas de description complète de la Phitanie pendant plein de chapitres. C’est une bonne chose, j’ai trouvé le procédé réaliste. Quand quelqu’un débarque dans une zone de guerre, il a autre chose à penser que détailler tout ce qu’il croise et récolter des informations complètes sur l’ensemble du monde.
L’auteur trace des traits généraux qui bâtissent un cadre et permettent de s’y retrouver. Elle ajoute de petits détails qui donnent de la profondeur et de la richesse sans ralentir l’histoire avec de longues descriptions. Comme Héloïne, on découvre petit à petit le monde souterrain au long des trois tomes.
Mon autre point commun avec Héloïne, c’est que je pratique le tir à l’arc ! Et j’adore les pégases ! Je suis fan du manga Seinto Seiya (NdK : Les Chevaliers du Zodiaque), mon personnage préféré est Seiya, le chevalier du pégase ! On croise rarement cette créature dans les livres de fantasy et c’est dommage. Ça change des dragons (NdK : et des licornes !).
Avoir choisi le pégase fait partie des éléments qui rendent l’univers intéressant. L’auteur mélange des choses connues comme la mythologie ou la magie élémentaire avec ses propres inventions pour créer un monde original et plein d’idées. Le royaume d’Urdyvta dans le tome 2 est le plus représentatif de cette alchimie et mon moment préféré de la trilogie.
C’est aussi dans le tome 2 que j’ai croisé mes personnages préférés en dehors d’Héloïne : Zivoa et Enhia. Il y a aussi Nyal qu’on découvre au début de L’Autre Monde qui m’a beaucoup plus. En fait, c’est difficile de ne pas aimer l’ensemble des personnages, parce que chacun a quelque chose qui le rend unique et intéressant, et ils apportent tous quelque chose à l’histoire racontée.
La lecture de Phitanie a été une grande et belle aventure, à l’image de l’épopée d’Héloïne. C’était magique !
Je remercie Fred pour m’avoir offert ces livres et Tiphaine Croville pour les gentilles dédicaces.
NdK : pour ceux qui veulent compléter avec du topo détaillé tome par tome, c’est ici que ça se passe :
– Phitanie 1, L’autre monde ;
– Phitanie 2, Les quatre royaumes ;
– Phitanie 3, Destinée.