Kill List – Ben Wheatley

Kill List Ben Wheatley

Oh, la grosse bouse…
Ce truc sorti en 2011 est répertorié comme film d’horreur ou thriller psychologique ou les deux ou on sait pas trop. En clair, il n’arrive à se positionner nulle part.
Il est question d’un duo de tueurs à gages qui doivent tuer des gens. Au moins, une once de logique. La seule. Qui sont ces gens à buter ? Aucune idée. Pourquoi les fumer ? Mystère. Il est plus ou moins question d’une société secrète sur laquelle on ne saura rien. On ne bite rien tout du long et on termine le film en sachant autant de choses qu’au début, à savoir aucune.
Ah si, une certitude : on s’est fait chier.
Le rythme d’une lenteur infinie tourne à l’ennui profond. Même un épisode de Derrick paraît échevelé en comparaison. Entre le manque de réponses et la confusion générale de l’intrigue, on décroche et on finirait par s’endormir sans la bande-son insupportable qui vrille les tympans bien comme il faut.

J’ai quand même fini par comprendre comment interpréter le film, ce qui n’a pas été une mince affaire. Oubliez ce qui tourne autour des contrats et des messages cachés, c’est de la poudre aux yeux. Idem la société secrète ésotérique, espèce de club druidique quelque part entre le KKK et une bande de naturistes. Écran de fumée aussi.
Le film se focalise sur trois personnages : le mari, sa femme, son meilleur ami. Le mari va tuer son meilleur ami et, à la toute fin, sa femme. Dès qu’on élimine les scories complotico-ésotériques, il ne reste que les scènes lourdingues de la vie du couple. Le film s’ouvre d’ailleurs sur un de ces pensums domestiques. Longue et ennuyeuse, on peut la résumer en disant que a) le mari souffre d’un TSPT suite à son ex-boulot de soldat et b) ses relations maritales sont tendues comme un string taille 36 porté par Carlos. Plusieurs scènes de ce genre reviennent, autant de digressions plus chiantes que du cinéma d’auteur français. Bref, le mari souffre de dépression et de paranoïa, son couple l’étouffe et il finit par péter les plombs. Il tuera donc son meilleur ami qu’il soupçonne de coucher avec sa femme. Puis sa femme qui passe son temps à lui péter les couilles. La pseudo-histoire autour relève du délire au sens clinique, c’est la seule explication plausible, notamment en regard de la scène finale qui rappelle un mauvais trip sous LSD. Une simple histoire de crise psychotique avec son cortège de délires parano et hallucinatoires.

Moche, bruyant, chiant, abscons. Mais… mais qu’est-ce que c’est que cette matière ?… C’est kloug !?! Non, c’est de la merde.

Publié le Catégories Chroniques ciné

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