Hansel et Gretel : Witch Hunters – Tommy Wirkola

Vu la parenté d’esprit, le film Hansel & Gretel (2009), c’est un peu le fils caché du Van Helsing de Stephen Sommers (2004). En un poil mieux mais toujours loin du compte.

Hansel et Gretel Witch Hunters 3D

Bilan mitigé, moyen moins.
Dans les plus, H&G ne pète pas plus haut que son cul de film d’action comico-fantastique délirant. Ça ne manque pas de fun et j’avoue m’être bien marré. Le carnage du troll est tordant. S’ajoutent quelques trouvailles inventives comme le diabète d’Hansel ou le prénom de ce fameux troll qui fait allusion à Twilight.
Les éléments qui peuvent paraître anachroniques, comme les armes steampunk, n’ont rien de choquant dans un univers qui ne se veut pas historique mais imaginaire, qui ne cherche pas à s’inscrire dans une époque donnée et reste dans le flou chronologique, cadrant ainsi avec l’intemporalité d’un conte de fée. Ils restent dans la lignée “hénaurme” qui imprègne le métrage.

Mais…

Que le film ne vole pas haut n’est pas un problème en soi. Le trait est voulu et assumé. Le souci, c’est qu’au-delà des scènes d’action, il ne reste rien. Des tas de trucs auraient gagné à être développés ou mieux amenés, mais le scénariste ne s’est pas foulé. À ce degré dans les facilités d’écriture, Hansel & Gretel fait figure de cas d’école.
Par exemple, la sorcière qu’Hansel et Gretel sauvent in extremis au début. On sent tout de suite qu’elle fera l’objet de la romance impérative à caser parce qu’elle figure au cahier des charges. Quand la love story arrive, on s’en fout, et quand la sorcière crève, pareil. Intensité dramatique zéro, parce qu’on avait vu arriver tout ça à des kilomètres et anticipé.
L’ensemble des péripéties reste au final une somme de trucs piqués à droite à gauche et déjà vus mille fois ailleurs.
La grosse incohérence qui m’a énervé : le niveau des protagonistes. Hansel et Gretel sont des super chasseurs de sorcières… ou pas quand on voit comment ils se font savater en certaines occasions. À se demander s’il s’agit de professionnels chevronnés ou d’amateurs. Les sorcières terrifiantes aux multiples pouvoirs, idem, elles oscillent selon les circonstances entre le god mode et un level de première année à Poudlard. On sent dans chaque scène la facilité scénaristique qui fera d’Untel un killer ou une tanche. Ça pue à plein nez l’artifice, l’incohérence et l’écriture bâclée.
Enfin, le film a été tourné en 3D et c’est une très mauvaise idée de le regarder “à plat”. Moult trucs volent en direction du spectateur et en 2D, ça ressemble plus à du clipart moisi qu’autre chose. Je ne sais pas qui a eu cette idée de con… qui soit dit en passant torpille l’exploitation vidéo du film.

Donc au final, une série B fun et sympa, qui divertit par son état d’esprit enthousiaste et décomplexé, mais mal construite et n’allant pas au bout de la parodie ou de ses idées. Pas le navet descendu par la critique mais un futur bon nanar d’ici quelques années, je le pressens.

Hansel Gretel Jeremy Renner
En selle et Gretel.
Publié le Catégories Chroniques ciné

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