Critiques express (22) Du sang, de la chique et du polar

Passage en revue rapide de quelques polars et thrillers couvrant un spectre allant du pas terrible au très bon :
L’intrus (Annabelle Blangier)
Beatlemaniac (Frédéric Buffa)
Galeux (Bruno Jacquin)
On n’enterre jamais le passé (Nicolas Duplessier)
Les chiens de la baie (Thierry Declercq)
Ouvre les yeux ! (Éric Chavet)

Couverture L'intrus Annabelle Blangier Rebelle éditions

L’intrus
Annabelle Blangier

Rebelle

Une très belle couverture… et c’est tout ce que j’en retiendrai. J’ai tenu une dizaine de pages avant de reposer le bouquin, assommé par le style scolaire et pesant.

Couverture Beatlemaniac Frédéric Buffa

Beatlemaniac
Frédéric Buffa

Une histoire de crimes en série autour des chansons des Beatles. Idée prometteuse… qui donne un roman pas impérissable. Tout dans les situations, personnages et péripéties a déjà été lu et relu en mieux. Trop de clichés, de caricatures et d’invraisemblances… et trop de Beatles. À vouloir tout caser sur le quatuor dans le vent, le propos en devient indigeste.

Couverture Galeux Bruno Jacquin Cairn

Galeux
Bruno Jacquin

Cairn

Un thriller au pays basque qui revient sur la guéguerre entre terroristes (GAL vs ETA) dans les années 80. Pas magique en tant que tel, avec trop de longueurs, de situations prévisibles, et à peu près zéro suspense. Il vaut mieux le lire comme un travail de recherche romancé sur le conflit basque, doté d’une grosse masse documentaire.

Couverture On n'enterre jamais le passé Nicolas Duplessier éditions Lajouanie

On n’enterre jamais le passé
Nicolas Duplessier

Lajouanie

Divertissant.

Couverture Les chiens de la baie Thierry Declercq Ravet-Anceau Polars en Nord

Les chiens de la baie
Thierry Declercq

Ravet Anceau

Voici l’occasion de découvrir la baie de Somme sous un autre climat que ses éternelles pluie et grisaille. De la poudreuse jusqu’aux genoux, c’est pas commun dans la région, mais c’est arrivé (de mémoire en 2010). Declercq propose un Polar en Nord et en neige bien mené pour son versant policier, avec en prime un discours intéressant sur la chasse, sa brutalité et sa violence gratuites. Bonne pioche, pensez à prendre votre anorak.

Couverture Ouvre les yeux Eric Chavet Lajouanie

Ouvre les yeux !
Éric Chavet

Lajouanie

Éric Chavet, j’avais eu l’occasion d’en parler à propos de son roman Le vacarme du papillon. Pour ce second titre, j’ai hésité à me lancer dans une chronique complète, parce qu’il y a beaucoup de choses à dire sur ce bouquin, sauf que j’aurais dû entrer dans les détails et en révéler un peu trop sur le contenu. On fera donc bref et intense.
Ouvre les yeux ! c’est du bon, vous pouvez y aller les yeux fermés. Ça, c’est fait. Ce roman noir voit Jérémie emmener Clémentine, sa fiancée dans le coma, dans un road trip improbable en compagnie d’une bande de bras cassés, qui apportent une touche d’humour bienvenue.
Du rythme qui pulse, des dialogues aux petits oignons, des personnages pas piqués des hannetons, de l’amour et du sang, cocktail réussi !

Publié le Catégories Critiques express

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