Chroniques de livres, avis, critique, analyse, avec une bonne dose d’humour par-dessus. Les romans de littérature de genre (fantasy, fantastique, science-fiction, polar) se taillent la part du lion, mais j’aime aussi varier les plaisirs, les genres (Japon, histoire, politique, romance, jeunesse, vieux classiques), les formats (nouvelle, essai, BD, jeu de rôle).
Le jour où on autorisera les noms propres au Scrabble, Jean-Philippe Jaworski permettra une victoire écrasante. Sans usage du mot compte triple par-dessus le marché.
Janua vera Gagner la guerre Le Sentiment du Fer Jean-Philippe Jaworski Hélios (Les moutons électriques), Folio SF
Depuis notre interview d’hier, Maxime Gillio attend le verdict au fond de son cachot. Le monsieur est accusé d’avoir pondu un nouveau roman. Un K à part, jamais à court de ressources, est parvenu à se procurer un courrier de son avocate Me Huncout-Danton.
D’après ce que j’en ai vu sur le oueb, on n’aurait, avant d’ouvrir le bouquin et obtenir la réponse, que deux alternatives pour compléter le titre : aimer ou emmerder. Preuve qu’on vit dans un monde de Bisounours ou de fieffés connards… au milieu peau de zob… Pourtant on a la réponse sous les zius et dins ch’titre. Je m’appelle Requiem et je t’apostrophe… What else?…
Je m’appelle Requiem et je t’… Stanislas Petrosky Lajouanie
– Tiens, toi, si je te dis “Slash”, tu me réponds ? – Guns N’ Roses. – Ok, tu sors. Suivant, si je te dis “griffes”… – Wolverine. – Dehors. T-shirt à rayures, ça t’évoque qui ? – Jean-Paul Gaultier ? – Tu connais le chemin… Toi là, Freddy ? – Freddie ? Mercury, Queen, moustache… – Bon, j’ai compris… Dégagez. Tous.
Bloody Glove Bob Slasher (Marc Falvo) L’Atelier Mosésu
“T’es le roi du monde, sans le gros bateau, la grosse pouffe derrière et la voix de Céline Dion mais tu te sens quand même seul maître à bord.”
Cavaliers de l’Orage Chris Anthem (Marc Falvo) L’Atelier Mosésu
Le slasher, c’est une bande de jeunes qui partent en virée dans un endroit isolé où il s’est passé jadis des trucs dégueus genre massacre, viol, meeting du PS… Après n’avoir pas écouté les conseils d’un vieil édenté à l’air louche qui les met en garde contre la Forêt Maudite, l’Île de la Mort ou la Montagne de la Désolation, la guignols’ bande tombe sur un psychopathe masqué armé d’un grand couteau ou une famille de consanguins cannibales dealers de haches. Bloqués là par la magie du scénario, le crétin, le drogué, l’obsédé, le gros et le Black se font déglinguer la gueule, parce qu’ils aiment bien explorer les caves obscures en solo et sans armes. Le tueur baraqué et chevronné, avec l’avantage du terrain et du matériel, finit trucidé par une pauvre étudiante WASP armée d’une lime à ongles et gaulée comme un sprat.
“Depuis sa puberté, il n’avait jamais été capable de longues performances. Ni avec les vivantes car elles ne l’excitaient pas, ni avec les mortes car elles l’excitaient trop.”
Acheté au Salon du Polar de Templemars, Investigations avec un Triton s’est retrouvé catapulté direct au sommet de ma Tour-de-Babel-à-lire. Tant pis pour les autres bouquins qui passent un tour, la vie est injuste…
Investigations avec un Triton Jess Kaan Mille Saisons
“C’était une maison bleue adossée à un talus. On y venait à pied, on n’y frappait pas. Ceux qui y vivaient avaient dû jeter la clef depuis longtemps. En fait, c’était surtout le genre de gargotes qui disparaissaient avec leurs clients victimes d’intoxications alimentaires.”