1941 – Steven Spielberg

En 1941, un sous-marin japonais menace Los Angeles. Tout comme ce film étronesque sorti en 1979 menace la santé mentale du spectateur par sa crétinerie abyssale.

Affiche film 1941 Steven Spileberg

Deux heures éprouvantes… Je comprends que le film ait été un échec en son temps. Il est juste navrant.
Autant je peux être indulgent avec les nanars de Vandamme et compagnie, autant je me marre avec des comédies potaches mais travaillées comme les Y a-t-il un pilote… (pour les références et détournements de films) ou La Cité de la Peur (on aime ou n’aime pas l’humour des Nuls, mais ils ont marqué une époque et ce film le résume bien), autant là les bras m’en tombent au point que je tape cet article avec les orteils. Remarquez, le film a été tourné avec les pieds, c’est raccord.

OK, il y a un grand casting devant et derrière la caméra. OK, l’ambiance du film est déjantée. Sauf que ça ne suffit pas à faire une bonne comédie.
J’ignore comment Spielberg a atterri là-dedans ni comment il s’est justifié après coup de “ça”. Véritable foutoir avec un scénario des plus faiblards et des plus anarchiques, une succession décousue de sketches à rallonge prétextes aux gags les plus miteux. Le côté loufoque volontaire sombre dans un feu d’artifices d’âneries.
Pour résumer les gags :
– pipi-caca (un type mange une boussole, les Japonais le collent sur le trône après lui avoir fait boire une bouteille de jus de pruneau)
– “ça, c’est ma bite” pour citer les Nuls (blagues graveleuses avec tout ce qui se rapporte aux avions, du manche au lâcher de bombes)
– chute / bagarres / tartes à la crème
Voilà la quintessence de l’humour américain. En deux heures, j’ai ri zéro fois et souri deux ou trois fois grand maximum. Deux heures, c’est long.

Les seuls à s’en sortir à peu près sont Christopher Lee en officier allemand impassible et Toshiro Mifune en officier japonais impassible. Enfin, ça correspond à leurs personnages, mais on ne pas pas dire qu’ils jouent des masses en-dehors d’une présence physique (syndrome Seagal). Le reste du casting ? Jamais vu autant d’acteurs d’une telle envergure jouer si mal ! Chacun y va d’un numéro de cabotinage dantesque qui donne envie de les virer de l’Actor’s Studio (syndrome Galabru pour la partie alimentaire de sa filmo).

1941 est indicible de nullité, on en ressort à la limite du traumatisme.

Publié le Catégories Chroniques ciné

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