Service presse & articles sponsorisés

Sur la question des services presse, la politique du blog est simple : je n’en demande JAMAIS.

À cela quatre raisons :
1) L’éducation. Ça ne se fait pas de réclamer, mendier, racketter.
2) L’indépendance. L’arrosage de la blogosphère par les marques et les éditeurs ressemble trop à une politique de clientélisme pour que j’y souscrive.
3) L’intégrité. Vu le nombre d’avis de complaisance qui en découlent, (je ne vise personne) ce clientélisme a l’air de pas mal marcher. Faudrait pas mordre la main qui nourrit et voir se tarir le robinet à produits gratuits… Chacun son truc, je préfère continuer à pouvoir me regarder dans une glace (plus pratique pour se raser) et proposer des chroniques honnêtes à mon lectorat.
4) La cohérence. Crier sur tous les toits “j’aime les livres et les auteurs” et à côté de ça chroniquer sur son blog 90% de SP qu’on n’a pas payés n’est pas le genre de la maison (je ne vise personne). Acheter ses bouquins me semble un minimum, c’est encore la meilleure façon de faire vivre les auteurs. En plus, je ne vois pas en quoi le fait d’être à la tête d’un blog littéraire me donnerait un passe-droit. Je suis un lecteur parmi d’autres, et comme les autres je paye mes livres.

Ceci posé, je n’ai rien contre les SP, j’en reçois et j’en chronique pour le versant littéraire du blog (au sixième anniversaire du blog, ils représentent moins de 1% du corpus). Chaque fois sur proposition d’un auteur ou d’un éditeur, jamais de mon initiative. Partant du principe que ce n’est pas moi qui ai de la came à fourguer, ma politique, c’est l’attentisme. Aux intéressés de me contacter via le formulaire du blog (si vous n’êtes pas pressé) ou Facebook (pour une réponse rapide).
En prime, je me paye le luxe de ne pas jouer les rapaces : je refuse les trois quarts des propositions. Eh oui, je sélectionne. Comme ça, je limite les risques de déception, parce que s’enfiler des bouses, merci bien… Et je peux prendre le temps de bouquiner et de rédiger une chroniquer travaillée, plutôt que torcher un avis générique de cinq lignes sur un livre pas lu pour passer vite fait au suivant et venir à bout de la pile de cinquante SP mensuels (je ne vise personne).

Dans la catégorie “largesse qui n’en est pas une”, un SP représente minimum une dizaine d’heures de lecture attentive et de rédaction. Autant dire, vu le prix des bouquins, un taux horaire de 2 € de l’heure en papier ou 20 centimes en numérique. Une misère donc. À ce taux tiers-mondiste, je préfère bosser selon certaines règles – les miennes – non négociables :

– Règle n°1 : On ne parle pas du Fight Club (sauf si vous êtes l’éditeur de l’excellent roman de Chuck Palahniuk).
– Règle n°2 : Avant de me proposer tout et n’importe quoi, merci de jeter un œil au contenu du blog. J’ai un profil de lecteur éclectique mais quand même…
– Règle n°3 : Je n’accepte pas les SP non sollicités. Inutile de m’envoyer des bouquins par voie postale ou par mail sans avoir pris la peine de me contacter au préalable pour vous présenter et me demander si je suis intéressé.
– Règle n°4 : 1 SP = 1 chronique, je m’y engage, que le bouquin soit bon ou mauvais, qu’il m’ait plu ou pas. À vos risques et périls…
– Règle n°4b : Dans le cas des SP surprises envoyés sans consultation préalable, l’équation devient 1 SP = 0 chronique. J’ai horreur qu’on me force la main en m’imposant des ouvrages.
– Règle n°5 : Comme disait Louis XIV, “le blog, c’est moi”. Si vous espèrez avoir un droit de regard pré- ou post-publication, me “suggérer” le contenu de MON article en m’indiquant quoi mettre dedans, me faire passer sous silence une critique négative, ou pire me forcer la main pour vanter une daube, vous oubliez.
– Règle n°5b : Nul n’étant incorruptible, on peut s’arranger si votre trésorerie vous permet d’aligner une somme à 6 chiffres. À ce prix-là, j’écris ce que vous voulez.

Pour le reste, c’est à la fraîche, décontracté de l’appendice.

Si tout ce qui précède concerne avant tout le domaine du livre qui est le fonds de commerce d’Un K à Part, le propos est valable pour tout le reste du contenu du blog (graphisme, cinéma, Lego, etc.).

En ce qui concerne les articles sponsorisés, aka de la publicité qui ne dit pas son nom, la politique du blog est plutôt d’envoyer poliment se faire foutre les marchands du temple. Après, si le produit m’intéresse et que les conditions en termes de tarifs et de liberté de ton sont correctes, on peut toujours en discuter. Sait-on jamais, vous serez peut-être le premier à me faire une proposition qui tient la route, ça changera de celles que j’ai reçues et déclinées jusqu’à présent.

En ce qui concerne les partenariats, aka clientélisme, c’est non, définitivement non. Je ne suis pas intéressé par un poste de chargé de com’ bénévole avec juste le taf à fournir mais pas le salaire qui va avec, et le blog n’a pas vocation à vous servir de vitrine publicitaire régulière et gratuite. On se limitera donc à du coup par coup et du cas par cas.

Fred K