Du format court et ça fait du bien à l’heure où polars et thrillers suivent la tendance générale de la course à l’armement, pour raconter en six cents pages ce qui n’en prenait que trois cents au début de ce siècle. La même chose mais en plus long et donc en moins percutant, parce que délayé bien comme il faut avec du rien. Le constat vaut pour tous les genres. Drame du roman, format sans limites, ouvert à tous les bras cassés qui ne savent pas quoi raconter et pas davantage ce qu’il ne faut pas raconter.
Infiniment polar, c’est de la nouvelle. Et la nouvelle, c’est le bien. Parce que t’as un espace limité, dans lequel il faut se montrer capable de tout dire et de bien le dire. Pas de place pour le bavardage et les scories. La nouvelle, c’est l’obligation d’efficacité.
Pas pour rien si tous les meilleurs romanciers ont fait “comme par hasard” leurs premières armes en tant que nouvellistes. Ils ont juste appris à écrire en passant par la meilleure école, celle qui t’apprend à distinguer l’essentiel du superflu.
Alors après la meilleure école n’accueille pas que les meilleurs élèves…
Infiniment polar
Collectif
Flag