Critiques express (1) Anthologies

On inaugure aujourd’hui une nouvelle rubrique du blog, les critiques express. J’y parlerai en bloc de livres sur lesquels je n’ai pas grand-chose à dire.
Au menu du jour :
Anthologie de la littérature latine (Yves Avril)
Anthologie de la peur (Éric Jourdan)
– le recueil Derniers retranchements (Hervé Le Corre)

Couverture Anthologie de la littérature latine Yves Avril Le Livre de Poche

Anthologie de la littérature latine
Yves Avril
Le Livre de Poche

Cette anthologie a terrorisé (et terrorise peut-être encore) les collégiens et lycéens latinistes de France et de Navarre. Raison suffisante pour en parler à la veille de Samain.
Pas le livre de chevet grand public, tous les textes sont en VO non sous-titrée. La sélection passe en revue les auteurs majeurs de la littérature latine (Plaute, Lucrèce, Cicéron, Tacite, Tit-Live…), auxquels viennent s’ajouter quelques figures moins connues (Venance Fortunat, Silius Italicus…). Le balayage chronologique est large, incluant des textes du Haut Moyen Âge. Prose, poésie, fable, lettres, annales, il y en a pour tous les goûts.
Les annexes en fin d’ouvrage m’ont moyennement convaincu, victimes de leur brièveté.

Couverture Anthologie de la peur Entre chien et loup Eric Jourdan Points

Anthologie de la peur
Éric Jourdan
Points

À travers une grosse vingtaine de nouvelles entre chien et loup, ce recueil fait le tour de la peur. Ou pas.
Pas que la sélection soit mauvaise en soi, on n’y trouve que des classiques (H. G. Wells, Poe, Lautréamont, Hawthorne…). Sauf que la peur ne se limite pas à la période 1850-1920 que couvrent les auteurs “anthologisés” ici. Il manque des écrivains plus anciens et surtout plus contemporains (King, Barker…).

Couverture recueil nouvelles Derniers retranchements Hervé Le Corre Rivages noir

Derniers retranchements
Hervé Le Corre

Rivages

Recueil de nouvelles à l’ambiance plus que sombre, Derniers retranchements est plutôt intéressant mais avec le gros défaut du noir pour le noir, paradoxal pour un genre qui cherche à susciter le malaise : le confort pantouflard du chemin balisé. La tension se tue d’elle-même, parce que tu sais où les récits et l’auteur veulent t’emmener. Une situation horrible, point de départ d’un chemin inéluctable vers une fin encore pire. Pas de surprise, pas de retournement, ce type de récit noir jusqu’à l’excès ne laisse aucune possibilité au lecteur : on n’est pas tendu à se demander si ça va bien ou mal se terminer, on ne s’attache pas à des personnages qu’on sait condamnés à brève échéance. On reste passif devant ce qui arrive. Et moi, la lecture passive, ça m’ennuie.

Publié le Catégories Critiques express

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